« Sur les huit premiers mois de 2012, les ventes de foie gras en grandes et moyennes surfaces (GMS) ont augmenté de 5 % en valeur par rapport à la même période en 2011, a annoncé jeudi Marie-Pierre Pé, responsable de la communication du Comité interprofessionnel de palmipèdes à foie gras (Cifog) lors d'une conférence de presse. Toutefois, les professionnels sont confrontés à une hausse des coûts de production qui perturbe la filière. »
L'évolution de l'indice aliment pour canard à foie gras calculé par l'Itavi sur une base 100 en janvier 2006 est passé de 154 en décembre 2011 à 214 en septembre 2012. « Cela représente une hausse de plus 2,70 € par canard », estime Marie-Pierre Pé.
A l'issue de la conférence de presse, le ministre délégué chargé de l'Agroalimentaire s'est exprimé. « Je fais confiance aux producteurs de foie gras français, s'est exclamé Guillaume Garot. Ils ont fait un immense effort de mise aux normes pour répondre aux demandes sur le bien-être des animaux. Il y a au travers de la filière tant d'enjeux économiques, avec notamment 35.000 emplois concernés, que culturels, car en France le foie gras est un art de vivre. Au milieux de la crise, il faut brandir ces valeurs. »
Sur la question de l'interdiction de produire et de vendre du foie gras en Californie, Jean Schwebel, président d'Euro-foie gras, a déclaré que « cela n'a que peu d'impact sur l'économie. Il n'y a presque pas de consommation de foie gras aux Etats-Unis, le chiffre d'affaires représente 100.000 €. Pour l'heure, il n'est pas interdit d'en consommer. Ceux qui le souhaitent peuvent encore en commander dans d'autres Etats, ou au Canada. »
L'avocat américain Michael Tenenbaum, en charge de défendre les producteurs locaux et canadiens contre la décision californienne, a affirmé qu'il irait jusqu'au bout dans le procès.