Une amende de 1.000 euros, pour moitié avec sursis, a été requise le 5 novembre 2014 en appel à Dijon à l'encontre du viticulteur bio de la Côte-d'Or condamné en première instance à la même peine pour avoir refusé de traiter ses vignes contre la flavescence dorée. La cour d'appel de Dijon rendra sa décision le 4 décembre.
« Ma ligne de défense n'a pas changé », a déclaré à l'AFP Emmanuel Giboulot, à l'issue de l'audience, en fustigeant « l'incohérence » des arrêtés préfectoraux obligeant à traiter l'ensemble du vignoble.
Un périmètre de 16 communes en 2014
Emmanuel Giboulot s'est réjoui qu'en 2014 un périmètre de « seize communes » a été soumis à un traitement obligatoire contre la flavescence dorée. « On n'est pas dans un schéma de propagation de la maladie. Il faut prendre la mesure des choses et, pour 2015, on espère aller plus loin dans la modération », a-t-il ajouté.
Erigé en symbole par certains écologistes, Emmanuel Giboulot, pratique la biodynamie depuis les années 1970 sur ses parcelles. Il avait été condamné en avril par le tribunal correctionnel de Dijon à une amende de 1.000 euros, dont la moitié avec sursis, pour avoir refusé en 2013 d'appliquer les traitements imposés par arrêté préfectoral dans l'ensemble des vignobles de la Côte-d'Or. La profession, y compris la filière bio, s'était désolidarisée du vigneron.
Apparue en 1949 en Armagnac (Sud-Ouest), la flavescence dorée – maladie mortelle pour la vigne véhiculée par un insecte, la cicadelle – touche presque tout le vignoble français, après s'être fortement développée depuis une dizaine d'années, selon les autorités sanitaires.
Un important foyer avait été découvert dans la Saône-et-Loire en 2011, entraînant en Bourgogne l'arrachage de 11 hectares de vignes en 2012, puis de 0,2 ha en 2013.