L'interprofession du foie gras (Cifog), réunie le 6 septembre 2012 à Bordeaux, a « tiré le signal d'alarme face aux graves difficultés de la filière engendrées par la flambée des coûts de production due à la très forte hausse des céréales et du prix de l'alimentation animale ».
Dans un communiqué diffusé vendredi, le Cifog « alerte les distributeurs et les pouvoirs publics sur la nécessaire prise en compte, sans délai, de ces surcoûts dans le prix de vente des différents produits des palmipèdes gras : foies gras crus et transformés, magrets, cuisses ».
Selon Xavier Gaudio, président du Cifog, « la prise en compte de ces hausses auprès de la distribution est vitale, afin de préserver les emplois et la pérennité des exploitations et des entreprises de la filière palmipèdes à foie gras, d'autant plus que le secteur a déjà été très fragilisé en 2011 par la précédente hausse des coûts de production. Il existe des risques de défaillance, tant chez les producteurs que chez les transformateurs. »
Selon le Cifog, la hausse enregistrée sur l'aliment depuis le début de 2012 « est de 30 %, soit une hausse de 90 euros la tonne, ce qui entraîne un surcoût de l'ordre de 2,7 € par canard gras » dans la mesure où 30 kg de céréales sont nécessaires pour passer du stade d'un caneton d'un jour à celui d'un canard à foie gras.