La Commission européenne a proposé vendredi près d'un million d'euros pour aider les salariés licenciés par les abattoirs bretons Gad à trouver un nouvel emploi.
« La Commission européenne a proposé d'accorder à la France une enveloppe de 918.000 euros sur le budget du Fonds européen d'ajustement à la mondialisation pour aider 760 travailleurs licenciés par l'entreprise Gad », a-t-elle indiqué dans un communiqué.
« La filière porcine française, notamment bretonne, a été frappée de plein fouet par la crise économique, laquelle a entraîné une augmentation du prix des aliments pour animaux et une diminution de la demande », a souligné le commissaire à l'Emploi, Laszlo Andor.
Cette décision « aidera les anciens travailleurs de Gad à retrouver un emploi en leur permettant de bénéficier d'un accompagnement et de conseils adaptés », a-t-il affirmé. L'aide sera versée à la cellule de reclassement mise sur pied après obtention de l'aval du Parlement européen et du Conseil de l'Union européenne, précise la Commission.
Selon la Commission, cette aide ira aux salariés licenciés après la fermeture des sites de Lampaul-Guimiliau, Saint-Martin et Saint-Nazaire. « Les licenciements ont des incidences négatives importantes sur l'économie régionale, notamment en Bretagne, où l'emploi est davantage tributaire du secteur agroalimentaire que dans le reste de la France (11 % en Bretagne contre 5 % en moyenne en France) », selon la Commission.
La filière porcine européenne est en outre secouée depuis janvier par un embargo sur les produits porcins décrété par Moscou au nom de préoccupations sanitaires. La Russie a ensuite fermé son marché début août aux produits agroalimentaires européens en riposte aux sanctions économiques prises par l'UE à son encontre pour déstabilisation de l'Ukraine.