Rester compétitif en se différenciant de la concurrence étrangère, en maintenant les outils de transformation et en misant sur une plus grande durabilité des élevages: telle est la conclusion d'un groupe de travail mené pendant deux ans par l'Inra et l'Institut technique avicole (Itavi) sur l'avenir de la filière avicole à l'horizon de 2025. Les résultats ont été présentés à Tours le 20 octobre 2009.
Les experts sont partis du constat suivant: depuis les années 1990, la filière avicole est en net recul en France. Ce repli s'explique par une perte de parts de marché à l'exportation, y compris en Europe et à une plus forte concurrence avec les viandes d'importation.
La compétitivité des prix de la filière française reste le principal handicap. Son avenir dépend aussi fortement de sa capacité à se différencier des produits importés. Le respect de l'environnement, le bien-être animal, la sécurité sanitaire, la fraîcheur et la proximité sont autant de valeurs qui pourraient être mises en avant.
Mais selon les experts, tout dépendra aussi de la place de l'industrie de transformation. Privilégiera-t-elle un approvisionnement français? Les experts redoutent en effet que le monde de l'industrie ne soit dominé par des leaders mondiaux non européens. «Il est important que des entreprises de taille moyenne parviennent à se maintenir», précisent-ils.
Une autre piste consiste à développer des systèmes d'élevage plus respectueux de l'environnement pour se différencier des concurrents.
Enfin, les experts soulignent l'importance des politiques publiques récompensant la protection de l'environnement et le respect du bien-être animal.