La Fédération française des commerçants en bestiaux (FFCB) a déploré, vendredi dans un communiqué, «le manque de données précises et officielles concernant l’ordonnance italienne devant prendre effet le 3 mars 2008 au soir», et qui interdit à la France d'exporter des broutards non vaccinés vers l'Italie. L'organisation attend une «juste indemnisation» des pertes qui seront enregistrées par ses adhérents en raison de la décision italienne.
«Face à la menace toujours plus précise de la limitation des échanges aux seuls animaux vaccinés, de nombreuses questions restent sans réponse, notamment quant à la politique de vaccination des broutards destinés à l’Italie», relève la Fédération.
Rien ne semble garantir aujourd'hui que les Italiens accepteront le vaccin sous ATU (autorisation temporaire d'utilisation) retenu par la France pour vacciner les animaux, souligne-t-elle.
La FFCB va jusqu'à demander «que la politique de vaccination des broutards envisagée dans l’urgence soit différée, le temps d’éclaircir ces points et de définir, dans le cadre d’une concertation interprofessionnelle, une politique susceptible de rétablir la confiance de nos partenaires italiens».
Elle annonce qu'avec sa représentation européenne, elle saisira la Commission européenne dès que l'ordonnance italienne interdisant l'importation de broutards français non vaccinés sera publiée. L'objectif: mettre en demeure Bruxelles d’exiger le respect du règlement européen par l’Italie.
La Fédération n'entend pas appeler ses adhérents à reprendre les échanges tant qu'elle ne disposera pas d'éléments concrets «garantissant la visibilité indispensable à une gestion acceptable des risques pour les entreprises».