La Grande-Bretagne va pouvoir reprendre toutes ses exportations de produits animaux vers les autres Etats membres de l'Union européenne.
Seul le bétail vivant, venant d'une petite zone autour de deux fermes anglaises contaminées au début d'août par la fièvre aphteuse restent soumises à des restrictions, a annoncé mardi Bruxelles.
Les experts vétérinaires des Vingt-Sept, qui considèrent que l'épidémie est éradiquée en Grande-Bretagne, ont donc légèrement allégé les restrictions concernant les exportations britanniques.
Lors d'une précédente réunion le 23 août, ces experts avaient décidé de lever toutes les restrictions à l'exportation de bétail vivant et de produits animaux de Grande-Bretagne. Seule exception: une zone de surveillance de 10 kilomètres de rayon située autour des deux exploitations du Surrey (sud-est de l'Angleterre) où était apparu le virus.
Mardi, les experts ont levé une partie des restrictions attachées à cette zone, en permettant les exportations de viande ou de produits laitiers. Leur décision devra encore être formellement avalisée par les délégations des Vingt-Sept.
L'exportation de bétail vivant de ce périmètre ne sera en revanche possible que trois mois après les premières mesures de désinfection prises, soit après le 9 novembre, une mesure de précaution inscrite dans les textes législatifs européens, a précisé un expert de la Commission européenne.
La Grande-Bretagne pourra alors être en mesure d'obtenir à nouveau le statut de pays totalement «indemne de fièvre aphteuse» délivré par l'Office international des épizooties (OIE), qui lui permettra de reprendre toutes ses exportations vers des pays hors UE.
Les exploitations contaminées, distantes d'à peine cinq kilomètres, se trouvent à proximité d'un pôle scientifique habilité par l'UE à manipuler le virus à des fins de recherche ou pour fabriquer des vaccins.
Un rapport de l'Agence de veille sanitaire (HSE) britannique a identifié une série de négligences survenues sur ce site: un conduit fuyait, le système d'évacuation des eaux de pluie était inadéquat et le contrôle des personnes et véhicules était défaillant.
La Commission européenne a précisé mardi qu'elle inspecterait ce site scientifique dans les prochains mois. Elle devra déterminer si «de nouvelles mesures sont nécessaires afin d'éviter des incidents similaires à l'avenir».