L'épizootie de fièvre aphteuse en Angleterre paraît sous contrôle et confinée à deux fermes du Surrey (sud-est), après l'annonce samedi par le gouvernement britannique qu'un élevage soupçonné d'avoir été contaminé était en fait sain.
«C'est encore tôt, mais jusqu'ici notre évaluation est que le risque de propagation hors de la zone du Surrey est faible», a déclaré à la BBC Debby Reynolds, la chef des services vétérinaires britanniques.
Affichant un optimisme prudent, elle a cependant rappelé chacun à la «vigilance incessante». «Tous ceux qui ont du bétail l'examineront très régulièrement pour détecter tout signe de fièvre aphteuse», a-t-elle réclamé.
Le ministère britannique de l'Environnement, de l'Alimentation et des Affaires rurales (Defra) a annoncé samedi que l'élevage de veaux situé près du village de Dorkin, dans le Surrey, n'avait finalement pas été contaminé par le virus de la fièvre aphteuse.
La zone de protection «temporaire» de 3 kilomètres, qui avait été établie par mesure de précaution autour de cet élevage, a été levée, a précisé une porte-parole du Defra.
Cet élevage était situé hors du «périmètre d'exclusion» de 3 kilomètres et du «périmètre de surveillance» de 10 kilomètres installés, conformément à la législation européenne, autour des deux fermes contaminées, proches du village de Normandy, dans le Surrey.
L'abattage de ce cheptel n'avait cependant pas été ordonné. Le ministère avait en effet anticipé des résultats négatifs, les examens initiaux des veaux s'étant avérés «peu concluants», seuls de «légers» symptômes étant apparus.
Un autre élevage, suspecté par le Defra d'avoir été en «contact dangereux» avec le virus, s'était révélé sain vendredi, après une série d'examens complémentaires. Mais les 362 têtes de bétail de cette exploitation avaient déjà été abattues par mesure de précaution.
«Cela signifie qu'on peut concentrer à nouveau notre attention à contenir et éradiquer la maladie dans la principale zone de protection et de surveillance», a déclaré Chris Pryke, porte-parole du National Farmers Union (NFU), le principal syndicat agricole.
«Bien sûr, ça ne signifie en rien que les fermiers doivent relâcher leur vigilance», a-t-il ajouté.
Depuis le début de la crise, le 3 août, la contamination de seulement deux troupeaux a donc été confirmée et leur abattage mis en oeuvre.
Les autorités soupçonnent le site de recherche animale de Pirbright, situé à quelques kilomètres des deux fermes, d'être à l'origine de la maladie, mais elles n'ont encore pu déterminer comment le virus s'est propagé.
La Grande-Bretagne reste, à sa demande, sous le coup d'une interdiction d'exportation de son bétail vivant et de ses produits animaux de la part de l'Union européenne. Ces dispositions pourraient être révisées lors d'une réunion à Bruxelles le 23 août.