«Les analyses de semences montrent que la quasi-totalité des béliers qui sont séropositifs pour la fièvre catarrhale ovine est stérile, même si les animaux n’ont exprimé aucun symptôme de la maladie», explique Catherine Delval, de la chambre d’agriculture de l’Aisne. Or les prises de sang réalisées dans le département révèlent que plus de 80% des béliers sont séropositifs.
«La situation est la même dans les départements voisins du Nord et des Ardennes, constate Jean Gosset, éleveur à Montloué dans l’Aisne et président de la coopérative les Bergers du Nord-Est. C’est d’autant plus regrettable que nous sommes actuellement, en pleine période de lutte dans la région.» Les techniciens pensent que les semences devraient retrouver leur qualité, deux mois après l’infection des animaux, mais d’ici là, les éleveurs vont devoir trouver des solutions alternatives pour les luttes d’automne.
«La première chose qu’ils doivent faire est de vérifier par un test si les béliers du cheptel sont séropositifs, ajoute le président de la coopérative. Si c’est le cas, il est possible de repérer les meilleurs agneaux mâles de l’élevage, afin de les faire lutter, là encore après un test de sérologie. Il sera peut-être nécessaire d’avoir recours à l’achat de mâles séronégatifs, mais il en reste très peu dans les zones indemnes de FCO.» L‘insémination artificielle peut également être envisagée, voire le décalage des luttes, si les systèmes d’exploitation et de commercialisation le permettent.