Le groupe coopératif Euralis poursuit son développement en investissant dans ses filiales dites de « gastronomie » et dans les biocarburants, a notamment expliqué le président du groupe, Christian Pèes, mardi lors d’un point presse. La filière OGM devrait aussi se développer à la demande des producteurs.
Le chiffre d’affaire d’Euralis a été stable sur l’exercice 2005-2006, à 829 millions d’euros. Depuis la réorganisation interne lancée en 2003, la santé financière du groupe coopératif s’améliore aussi avec un résultat en progression atteignant 6,2 millions d’euros.
Les investissement dans l’aval (foie gras en Bulgarie et au Canada et achats de sociétés spécialisées dans les plats cuisinés en Bretagne et en Picardie) permettent à Euralis de renforcer sa diversification. D’ailleurs l’activité du pôle « gastronomie » a généré une part plus importante du chiffre d’affaire que le pôle historique « productions agricoles et distribution », avec respectivement 379 et 364 millions d’euros sur le dernier exercice clos.
Pour faire face à la disparition de certains débouchés pour le maïs du sud-ouest dans les amidonneries du nord de l’Europe, Euralis fonde de grands espoirs sur l’usine de bioéthanol qui verra le jour fin 2007 sur le site de Lacq (64).
« Cette usine devrait absorber 12 à 15 % du maïs produit dans notre région. C’est un projet structurant et parce que nous sommes une coopérative, nous avons choisi de nous y investir », a souligné Christian Pèes.
La participation au projet mené par la société d’origine espagnole Abengoa se fera à hauteur de 10 % par l’intermédiaire de la Holding Océol. Dans ce projet, Maïsadour est également l’un des partenaires investisseurs.
Le développement de la culture de maïs OGM est aussi à l’ordre du jour chez Euralis. Les essais probants et la forte demande des adhérents de la coopérative vont sans doute faire pencher la balance dès les prochains semis.
« La technologie Bt a permis des gains de rendement de 15 à 20 %, a constaté le président du groupe. Les fortes attaques de sésamie et de pyrale et les coups de vent de fin de cycles ont plus que doublés les temps de récolte alors que les maïs OGM étaient encore bien debout ».
Ce développement des cultures transgéniques demande cependant une clarification de la réglementation sur les conditions de mise en culture.