Le projet d'Interbev pour la valorisation de viande de poulain de trait en boucherie artisanale avance petit à petit.
« Nous souhaitons organiser prochainement des rencontres dans les régions entre les artisans bouchers et les éleveurs », indique Paul Grelier d'Interbev au lendemain d'une réunion qui se déroulait mercredi à Paris. Le but est de trouver de nouveaux débouchés pour les éleveurs de chevaux lourds. Car ils sont de plus en plus nombreux à abandonner la production. La filière se fragilise en raison de la baisse des effectifs. Lors du premier semestre les saillies de juments étaient encore en baisse de 15 % par rapport à 2013.
« Cette viande offre des qualités de tendreté »
« En France, nous ne sommes pas habitués à consommer cette viande jeune qui est un peu moins rouge que celle que nous avons l'habitude de trouver dans nos assiettes, mais cette viande offre des qualités de tendreté », souligne Paul Grelier. Interbev s'occupera de la promotion du produit en proposant des dépliants expliquant la conduite alimentaire, basée sur la valorisation de l'herbe, du jeune poulain. Une idée de recette aidera le consommateur à cuisiner cette viande.
Pour l'instant les initiatives de valorisation de jeune cheval de trait sont encore rares dans les boucheries françaises. « Il existe un partenariat qui fonctionne en Côte-d'Or, signale Paul Grelier. Un boucher de Dijon a noué des relations avec les éleveurs locaux. Il vend les arrières des poulains dans sa boucherie en frais. Les avants sont vendus sous vide en barquettes par les éleveurs. »