Le nouveau ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, rencontrera le jeudi 2 juillet 2009 l'intersyndicale de l'enseignement agricole public (Snetap-FSU, Syac-CGT et Sud rural) pour tenter de calmer la colère des enseignants.
Les trois organisations réclament le rétablissement dans le budget de 2009 des 88 postes d'enseignants titulaires et 64 d'administratifs supprimés. Selon le Snetap, «ces non-remplacements vont conduire à la disparition de près de 100 classes à la rentrée prochaine».
Ces conséquences des restrictions budgétaires seront également abordées mercredi 1er, lors du Conseil national de l'enseignement agricole, qui devrait se tenir dans une ambiance tendue.
Depuis le 12 juin 2009, les blocages des centres de correction d'examen se succèdent à Poitiers (Vienne), Tours-Fondette (Indre-et-Loire), Romans (Isère), Limoges (Haute-Vienne), Châtillon-sur-Seine (Côte-d'or) ou encore Boucefranc (Charente-Maritime).
A Tour, huit cars de la gendarmerie ont repoussé les manifestants. «L'enseignement agricole public est en état de siège. Nous sommes dos au mur, insiste Frédéric Chassagnette, secrétaire national du Snetap-FSU. Depuis un an, l'ensemble des instances nationales est plombé. Le dialogue social est inexistant».
Le mouvement de l'intersyndicale a reçu la semaine dernière le soutien du député européen et ancien syndicaliste José Bové, qui demande «que les revendications de l'intersyndicale soient réellement prises en compte par le nouveau ministre de l'Agriculture».
Selon Frédéric Chassagnette, «les blocages ne devraient différer la date de publication des résultats aux examens que de quelques jours seulement».