A travers une démarche pilotée par Fertilizers Europe, et mise en œuvre par l'Unifa en France, les producteurs d'azote nitrique mènent depuis mars 2013, une campagne de sensibilisation auprès des décideurs publics et de la filière.
Le but est notamment d'empêcher « les pouvoirs publics de prendre de mauvaises décisions comme la taxe azote, précise Gilles Poidevin, délégué général de l'Unifa (Union des industries de la fertilisation), lors d'une conférence de presse donnée le 11 avril 2013. Les agriculteurs ne modifient pas la quantité d'azote achetée selon le prix, il y a un objectif de production à atteindre. Et si l'azote doit être taxé, il faut au moins établir cette taxe selon la performance environnementale de chaque produit. »
Les principaux fabricants européens d'azote nitrique font également la promotion de l'ammonitrate par rapport aux autres formes d'engrais azoté telles que la solution azotée ou l'urée. « Les cultures absorbent mieux l'azote apporté sous forme d'ammonitrate, ont-ils expliqué en se basant sur des essais menés depuis plus de dix ans par le groupe « Azote directement assimilable ».
« Utiliser l'ammonitrate tous les ans, c'est l'opportunité de réduire l'apport de 40 kg d'azote par hectare par rapport à l'urée tout en atteignant le même rendement. Les pertes de volatilisation sont également moindres avec l'ammonitrate et l'empreinte carbone est inférieure d'environ 25 %. » Même si l'urée est en général moins coûteuse.
En France (il y a le même ordre de grandeur en Europe), l'ammonitrate représente 60 % des parts de marché d'engrais azoté, la solution azotée, 25 %, et l'urée, 15%. Mais dans le monde, l'urée représente plus de 55 %, « il y a donc une marge de progrès importante pour développer l'utilisation de l'ammonitrate », estime Gilles Poidevin.
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samedi 17 mai 2014 - 09h11
et non ..... business oblige !