« L'appel du ministre en direction des acteurs des filières d'élevage pour faire en sorte que les prix remontent à la production relève de l'incantation et de la communication politiques », a jugé le Modef, mercredi, dans un communiqué. « Tout est question de volonté politique », souligne-t-il.
« Si par cet appel, le ministre reconnaît que les prix à la production ne sont pas rémunérateurs, il signe également le refus du gouvernement de se doter des outils d'intervention nécessaires pour réguler le marché », estime le syndicat.
Le Modef attend du gouvernement une encadrement des marges (négoce, transformateur, GMS), une application de la clause de sauvegarde afin de protéger le marché intérieur des importations qui font pression à la baisse sur les prix, de fixer un prix directeur ou un prix plancher qui couvre les coûts de production et rémunère décemment le travail des éleveurs, d'exclure la viande bovine de l'accord de libre-échange entre l'UE et le Mercosur en cours de négociation.
Selon le syndicat, il faut également « imposer la viande bovine française dans la restauration collective des établissements publics » et « dans les restaurants en contrepartie du maintien du taux de TVA réduit ».
« Que l'on ne vienne pas nous dire que de telles mesures ne sont pas possibles. Quand un gouvernement n'hésite pas à faire voter des lois de régression sociale ou des lois discriminantes contre l'avis majoritaire de la population, il doit être dans la capacité de prendre des dispositions de sauvegarde des élevages et des éleveurs », affirme le Modef.
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