Quelques jours avant l'annonce par Stéphane Le Foll des futures orientations du plan Ecophyto, la Fondation Nicolas Hulot a souhaité donner son analyse, mardi devant la presse.
L'association fait, elle aussi, un constat d'échec du premier plan. Selon elle, certaines mesures devraient être vraisemblablement annoncées mais ne seront toutefois pas suffisantes. Il s'agit de maintenir le cap d'une réduction de 50 % des pesticides d'ici à 2025, de développer le biocontrôle, l'agroéquipement, de renforcer les fermes Dephy ainsi que les certificats d'économie de produits phytosanitaires (CEPP).
D'autres mesures seraient encore en cours d'arbitrage comme la reconnaissance des maladies professionnelles, une campagne nationale d'information sur les dangers des pesticides, une fiscalité à accentuer et l'élargissement de l'interdiction des pesticides néonicotinoïdes.
Sur ce dernier point, la Fondation Nicolas Hulot attend que Stéphane Le Foll dévoile un calendrier précis de ce que la France va décider à propos de ces questions. L'association souhaite en effet que l'interdiction des néonicotinoïdes soit généralisée à toutes les cultures, les types de traitement mais aussi à tous les produits concernés.
L'arme fiscale
Concernant les outils fiscaux, elle estime que la taxe sur la vente des produits phytosanitaires et la redevance pour pollutions diffuses doivent être soutenues et amplifiées. « Les fonds dégagés devront soutenir les démarches vertueuses tant du côté des agriculteurs que des projets de territoires (comme la prime nationale pour la restauration collective) », ajoute le porte-parole, Matthieu Orphelin.
Trois mesures essentielles ne seraient, selon la fondation, pour l'instant pas retenues. Il s'agit en premier lieu du copilotage agriculture-écologie, pour assurer une coordination des politiques publiques. La séparation de la vente et du conseil, absente du rapport, serait pour l'association également une mesure efficace.
Enfin, elle estime qu'il serait nécessaire d'intégrer des critères environnementaux dans les signes officiels de qualité. Sur la restauration collective par exemple, la fondation souhaiterait, en plus de développer l'offre en produits bio locaux, développer la demande grâce à une prime nationale aux cantines finançant leur besoin d'investissements dans la transformation de produits bruts ou l'accompagnement dans les démarches vertueuses.
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mercredi 28 janvier 2015 - 15h44
De toutes façons si ça continue le problème ne se posera plus parcequ'on aura tous fait faillite; ne resteront en France que les agriculteurs "poètes" qui seront incapables de produire assez pour nourrir tout le monde. Dépendance aux importations et flambée des prix garantie. Quand à ce Hulot, s'il sait gagner plein de fric, il est nul en agriculture et l'écouter serait une grave erreur.