Un rapport élaboré par un groupe multi-acteurs copiloté par le CCFD-Terre Solidaire et le CGAAER (Conseil général de l'alimentation, de l'agriculture et des espaces ruraux), tente d'apporter une contribution au débat international sur la gestion de l'eau en agriculture.
S'inscrivant dans la suite des travaux organisés lors du « G20 agriculture » à Paris (juin 2011) et dans la perspective de la conférence « Rio+20 » (août 2012), ce rapport intitulé « L'eau et la sécurité alimentaire face au changement global : défis et solutions », vise à « sensibiliser les responsables au sujet crucial de “l'eau des champs”, en tant qu'enjeu de la sécurité alimentaire, pour qu'il apparaisse désormais en tête des agendas politiques nationaux et internationaux », peut-on lire sur le site du ministère.
Publié le mercredi 6 février 2013, « ce rapport, supervisé, par le Partenariat français pour l'eau, est opportun et bienvenu. Il fournit une analyse rigoureuse des liens entre l'eau et la sécurité alimentaire, des questions liées à la concurrence croissante pour l'eau, et des défis à venir », souligne Alexander Müller, directeur général adjoint de la FAO au département de la gestion des ressources naturelles et de l'environnement, dans la préface du rapport. Selon lui, « il offre un aperçu de nouvelles approches possibles pour l'agriculture, et les illustre par une série d'exemples concrets issus du terrain. [...] Il représente une contribution précieuse au débat sur l'avenir de l'eau pour l'agriculture, et la façon dont nous allons concevoir les futurs modèles de développement agricole ».
Le rapport liste une matrice de sept priorités qu'il illustre de 40 exemples de solutions documentés :
- accroître la productivité des systèmes irrigués,
- accroître le stockage et mobiliser de nouvelles ressources en eau en veillant aux aspects environnementaux et sociaux,
- promouvoir l'agriculture de conservation,
- appuyer la petite agriculture pour sécuriser, conserver, gérer et valoriser les eaux agricoles et pastorales et promouvoir un développement rural durable,
- réconcilier le développement agricole et l'objectif de protection des ressources et milieux dans les sites critiques,
- agir pour la ressource, en amont et en aval de l'agriculture,
- se doter de visions et stratégies régionales d'agriculture durable au regard de la sécurité alimentaire.
Sans un « changement rapide et déterminé des trajectoires », conclut le rapport, le monde pourrait bien connaître des « ruptures subies », coûteuses et à hauts risques. Il a donc intérêt à « s'engager au plus vite dans des ruptures choisies ».
« Cela suppose une vision claire du monde vers lequel on veut aller et l'engagement convergeant de tous à agir de façon responsable et solidaire, à tous les niveaux de territorialité, du local au global », estiment les auteurs du rapport. En ce sens, « la prise de conscience, par le monde urbain, de sa dépendance du monde rural, constitue sans doute la première condition du changement de scénario ».
popey16
dimanche 10 février 2013 - 19h19
l irrigation doit devenir prioritaire dans la gestion de l eau si on veut eviter la penurie alimentaire sur la planete.quant a l agroecologie c est la direction de la decroissance de production orchestree par nos objecteur de croissance