L’Union européenne vient d’entamer une réflexion de plusieurs mois à propos de la fin programmée (d’ici à 2015) des droits de plantation. Le commissaire européen à l’Agriculture, Dacian Ciolos, a ouvert jeudi la première réunion du groupe à haut niveau.
Celui-ci a pour mission d’évaluer avant la fin de l’année l’impact que pourrait avoir la suppression des droits de plantation sur le marché et propose des recommandations.
« Il ne s’agit pas de faire la réforme de la réforme », a souligné Dacian Ciolos. Tout en se disant prêt à agir si les réflexions du groupe débouchent sur « des arguments forts et des solutions innovantes et durables qui nécessitent des ajustements ».
Dans son discours, le commissaire européen à l’Agriculture a affirmé que l’on ne pouvait « pas construire l’avenir de la filière viticole avec des outils des années soixante-dix qui ont montré leurs limites », affirmant à son auditoire que « les droits de plantation tels qu’ils fonctionnent n’empêchent ni la surproduction, ni la sous-plantation ».
Les opposants à la libéralisation des droits mettent en garde contre un risque de surproduction entraînant une baisse des prix. Ils ont également invoqué des conséquences néfastes pour les zones viticoles les moins productives, une industrialisation excessive du secteur et une dévalorisation des vignobles prestigieux à cause de l’augmentation de la surface de vigne.
Téléchargez le discours de Dacian Ciolos.
(Article publié sur www.lavigne-mag.fr)