Il restait, lundi matin, encore environ 1.700 élevages suspendus de livraison en Allemagne, contre 4.700 au plus fort de l'alerte à la dioxine, vendredi.
En collaboration avec les responsables agricoles, « ont été collectées toutes les données disponibles pour faire une analyse solide » et « ainsi identifier les exploitations, dont on peut être sûr que les produits ne présentent pas de risque pour le consommateur », indique le ministère de l'Agriculture de la Basse-Saxe, dans un communiqué publié dimanche.
L'écrasante majorité des entreprises touchées se trouve dans cet Etat régional, où la société Harles und Jentzsch a livré en novembre et décembre des matières grasses contaminées, destinées à la fabrication d'aliments pour animaux à l'origine de l'alerte.
Berlin a appelé à sanctionner sévèrement les responsables du scandale à la dioxine qui a conduit certains pays à des mesures contre les importations de produits en provenance de l'Allemagne.
« La justice doit intervenir avec sévérité », a lancé la ministre allemande de l'Agriculture, Ilse Aigner, dans un entretien avec le journal dominical Bild am Sonntag, soupçonnant une « énergie criminelle » et un « manque de scrupule effrayant », à l'origine de l'affaire.
Elle s'est par ailleurs inquiétée du sort des éleveurs allemands obligés de cesser leurs livraisons.
« C'est un coup dur pour nos paysans. Ils se retrouvent dans cette situation après les manigances de quelques personnes, alors qu'ils sont innocents et maintenant ils sont menacés de se retrouver avec leurs marchandises sur les bras », a-t-elle dit.
La Fédération des agriculteurs allemand a indiqué envisager de demander une aide financière pour les éleveurs obligés de suspendre leurs livraisons à cause du scandale.
La Corée du Sud, la Russie et la Slovaquie ont pris samedi des mesures de précaution contre de la viande et des œufs allemands. Et dimanche, les autorités danoises ont été alertées de la possible présence au Danemark d'aliments pour animaux contaminés à la dioxine en provenance d'Allemagne.
Le gouvernement allemand juge « absolument inacceptable » la décision de la Slovaquie de suspendre temporairement la vente d'œufs et de viande de volaille importés d'Allemagne.
« C'est injustifié et absolument inacceptable, nous avons déjà fait part de notre point de vue à l'Union européenne », a indiqué le porte-parole du ministère allemand de l'Agriculture.
« Nous disons clairement que les exportations allemandes ne représentent aucun danger pour la santé, à aucun moment », a-t-il ajouté, précisant être « en discussion » avec la Corée du Sud afin de convaincre Séoul de « l'efficacité des mesures allemandes » destinées à protéger les consommateurs.
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