Chaque territoire cynégétique devrait devenir davantage responsable du suivi et de la régulation de ses populations, mais aussi des dégâts qu'elles créent, fait valoir un rapport sur les grands gibiers publié lundi par le ministère de l'Agriculture.
« Dans un contexte qui ne se caractérise plus depuis longtemps par la rareté mais par l'abondance, il convient, comme cela a été initié dans le cadre du plan sanglier engagé en 2009, de mettre en place une véritable politique territoriale, et ce sur l'ensemble du pays », indique le rapport.
Le rapport cible « 5 objectifs essentiels » :
- Mieux responsabiliser les associations et sociétés de chasse en territorialisant largement le financement et l'indemnisation des dégâts de gibier ;
- Renforcer le rôle des fédérations départementales de chasseurs dans la gestion et la régulation du grand gibier ;
- Recentrer le rôle de l'État au niveau local sur le contrôle et l'information, tout en renforçant son action directe en cas de défaillance des fédérations ou de leur impossibilité d'agir ;
- Améliorer les mécanismes d'indemnisation des dégâts du grand gibier sur l'agriculture ;
- Rendre effectivement possible l'indemnisation des dégâts forestiers.
Les quelques moyens d'action listés dans le texte devraient « permettre le retour à une situation normale dans les 3 à 5 ans ». Avec cette recommandation, « l'État se doit d'initier cette dynamique, en étroite coopération avec l'ensemble des acteurs concernés par cette problématique, et en particulier avec les chasseurs qui sont parfaitement conscients de la nécessité de conserver la maîtrise de la situation. Il doit aussi veiller constamment à la totale indépendance et à l'objectivité des acteurs publics sur ce sujet sensible ».
Téléchargez le rapport.