Jeunes agriculteurs (JA) réagit, dans un communiqué du 5 octobre, aux déclarations récentes du commissaire européen à l'agriculture, Phil Hogan, niant que des agriculteurs puissent produire à « un prix inférieur à leurs coûts de production ».
« Je ne crois pas que les agriculteurs produisent pour un prix inférieur à leurs coûts de production, ils le disent, mais jusqu'ici ils continuent à produire. Or, dans n'importe quelle entreprise, si vous avez un coût supérieur à votre prix de vente sur une longue période, cela crée des difficultés pour le business ». Voilà ce qu'a déclaré Phil Hogan, le commissaire européen à l'agriculture, la semaine dernière dans une interview. Incroyable. Une chose est sûre : cette réflexion n'a pas dû coûter très cher à produire », ironise JA.
« Monsieur Hogan a-t-il déjà mis les pieds sur une exploitation agricole ? Sait-il qu'avant de vendre une brique de lait, il a fallu traire des vaches ? Est-il au courant que les agriculteurs empruntent de l'argent pour mener à bien leur activité et que, par conséquent, ils doivent rembourser leurs prêts et leurs fournisseurs ? Le métier d'agriculteur est plus qu'un métier, c'est un projet de vie qu'on n'abandonne pas du jour au lendemain selon les aléas du marché. Une vache laitière n'est pas un robinet que l'on ferme ou que l'on ouvre quand on le souhaite. Un élevage ne s'arrête pas de fonctionner quand les prix sont bas. »
« Nous pourrons lui prêter des bottes »
« Oui, Monsieur Hogan, il arrive que des agriculteurs produisent pour un prix inférieur à leurs coûts de production, et s'ils continuent à produire, c'est parce qu'ils sont responsables de notre sécurité alimentaire, parce qu'ils doivent aussi rembourser leurs dettes et parce qu'ils sont plus que de simples producteurs de matières premières en faisant vivre l'économie des territoires ruraux. »
« Et oui, Monsieur Hogan, avoir un coût de production supérieur à son prix de vente, cela crée des difficultés pour le business ! Cela crée aussi des difficultés pour les femmes et les hommes qui travaillent tous les jours sur leurs exploitations, cela crée des drames sociaux, Monsieur le commissaire. Le message que les agriculteurs européens ont envoyé le 7 septembre à Bruxelles ne semble pas être arrivé jusqu'à vos oreilles, mais c'était le message d'agriculteurs en difficulté qui voulaient continuer leur métier. »
« En ce qui nous concerne, nous avons des idées et des propositions. Si le commissaire souhaite s'en inspirer, qu'il profite de sa semaine en France pour venir visiter une exploitation, discuter avec des agriculteurs et regarder leurs chiffres. Nous l'accueillerons avec plaisir et nous pourrons même lui prêter des bottes », conclut le communiqué de JA.
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mercredi 07 octobre 2015 - 12h13
Que les planqués de Bruxelles continuent comme ça et ça finira comme pour les dirigeants de chez Air France! Ils font tout pour déclencher une émeute et lorsqu'elle aura réellemnt lieu ce sera trop tard. "Ventre affamé n'a pas d'oreilles". Non à cette Europe là!