La FNSEA « attend des pouvoirs publics qu'ils prennent leur part en soulageant la trésorerie des producteurs » d'œufs, qui « sont aujourd'hui à bout ».
« Les producteurs d'œufs français sont aujourd'hui à bout », avertit la FNSEA dans un communiqué du 9 août. « Après avoir lourdement investi pour mettre leurs élevages aux normes "bien-être animal", ils doivent désormais faire face à une situation excédentaire, qui se traduit par une importante chute des cours et la dénonciation de contrats de production. Les efforts des producteurs ne sont pas récompensés ; pire, leur avenir est en jeu. »
« Aussi la FNSEA demande-t-elle à l'ensemble des acteurs de la filière de jouer le jeu de la traçabilité et de la juste valorisation de la qualité de nos productions. »
« La filière s'est mobilisée pour réduire le surplus de production en prenant des décisions courageuses comme l'allongement des vides techniques et des abattages anticipés de poules pondeuses. Du temps est nécessaire pour que ces mesures produisent pleinement leurs effets sur les volumes de production et permettent un redressement du marché. »
« Les producteurs, au milieu du gué, ont besoin d'un accompagnement pour surmonter cette passe difficile. La FNSEA attend des pouvoirs publics qu'ils prennent leur part en soulageant la trésorerie des producteurs dans cette période de transition. »
« Au-delà, la question des coûts de production reste entière sur un marché ouvert et volatil », conclut le communiqué de la FNSEA.
Stéphane Le Foll demande une réunion en Bretagne
Stéphane Le Foll « a demandé au Préfet de la région Bretagne d'organiser en début de semaine prochaine une réunion avec l'ensemble des partenaires, en liaison avec la chambre régionale d'agriculture, afin de trouver des solutions opérationnelles à la situation actuelle (don à des associations caritatives ou commercialisation hors du circuit de l'alimentation humaine par exemple) », indique le ministère de l'agriculture dans un communiqué diffusé vendredi.
« L'Etat s'assurera, par ailleurs, que l'ensemble des pistes envisagées permettent le respect de la réglementation sanitaire. »
« Les services du Ministère sont en relation avec les producteurs depuis le début de leur mouvement. L'analyse de la situation laisse apparaître qu'une normalisation des prix d'achat aux producteurs ne peut résulter que d'un ajustement de la production avec la demande. »
« Les producteurs d'œufs sont actuellement confrontés à une baisse des prix de vente. Cette baisse est liée au niveau de l'offre qui s'établit actuellement à un niveau supérieur de 30 % à celui recensé l'an dernier à la même époque et est supérieur à la demande. Elle fait suite à une période de prix particulièrement élevés de juillet 2011 à mars 2012 en raison d'une quasi-pénurie liée à l'arrêt de la production dans de nombreux poulaillers afin de procéder à la mise aux normes des élevages », conclut le communiqué du ministère.