Sous les plafonds dorés de Matignon, le Premier ministre Manuel Valls a assuré jeudi aux agriculteurs qu'ils avaient le soutien de toute la Nation. Et ce soutien s'est traduit par une nouvelle série de mesures d'aides financières à court terme, et d'aides supplémentaires à l'investissement. Pour le détail des mesures, consultez ce document du ministère de l'Agriculture.
Pour les éleveurs les plus en difficulté, le Premier ministre a annoncé 50 M€ supplémentaires pour les prises en charge des intérêts d'emprunt, ce qui porte à 100 M€ le budget de l'actuel Fac (fonds d'allègement des charges). Il a également promis 34 M€ d'allègements des cotisations sociales, qui s'ajoutent aux 16 M€ déjà mobilisés, et qui portent à 50 M€ le montant de cette mesure.
Aux éleveurs qui le demanderont, une « année blanche », c'est-à-dire un report des échéances des prêts d'une année en fin de tableau, sera possible : l'Etat et les banques s'y engagent avec une dotation supplémentaire du Fac en 2015 et en 2016. Le montant sera à fixer selon les besoins, nous a affirmé le ministère.
Tous les agriculteurs profiteront d'une baisse des charges de 376 € sur leur cotisation minimum maladie en 2015 (de 833 € à 457 €). Cette mesure fait partie du pacte de responsabilité et représentera une baisse d'environ 50 M€ des cotisations sociales en 2015.
Manuel Valls a promis un décret avant la fin de l'année pour permettre aux agriculteurs qui ont opté pour une assiette triennale de cotisations de MSA de pouvoir, à titre exceptionnel, faire le choix de l'année (n-1) en 2015 et en 2016. Ce qui permet d'éliminer dans le calcul les années précédentes à revenus plus élevés.
Un chantier fiscalité sera ouvert pour tenir compte de la volatilité des prix et favoriser l'installation.
La modernisation des bâtiments
L'autre axe majeur des mesures porte sur l'aide à la modernisation des bâtiments, avec un soutien de l'Etat à l'investissement porté à 350 M€ par an pendant trois ans (290 M€ de l'État, soit 30 M€ supplémentaires par rapport au montant d'aides en 2014, et 30 M€ des Régions). Soit un potentiel d'investissement de 1 milliard d'euros par an sur trois ans. De plus, « un effort important sera fait pour la modernisation de l'abattage-découpe en portant les subventions de l'Etat en 2015 de 20 à 50 M€ ».
Enfin, répondant à l'une des demandes fortes de la FNSEA, Manuel Valls a promis une « pause » dans les mesures environnementales nationales « allant au-delà des obligations européennes ». Manuel Valls l'a assuré : « Il ne peut plus y avoir surtransposition. »
Le prochain rendez-vous est le conseil des ministres de l'Agriculture, le lundi 7 septembre à Bruxelles. La France y demandera un relèvement du prix d'intervention du lait, des actions en faveur de l'exportation, un assouplissement de l'embargo russe...
« Le message que nous voulons adresser aux agriculteurs est un message d'amour », a conclu le Premier ministre, un brin lyrique.
Pour le détail des mesures, consultez ce document du ministère de l'Agriculture.
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rien compris
vendredi 04 septembre 2015 - 14h40
un coup pour rein l a fnsea n'a rien compris l'union fait la force elle est partie seule au combat et elle revient comme mon chien la queue entre les jambes!!!! car des emprunts et des reports de charges c'est toujours de l'endettement!L’hypocrisie de valls est a son comble quand il parle d'amour car depuis qu'il est sinistre rien pour l'agriculture de toute façon il n'a aucune marge de manœuvre sauf la baisse des charges française et de dire non aux écologistes sans les charges les prix actuel seraient correct et de mettre les banques en veilleuses car a part les interdits bancaires ils ne font rien de mieux et les frais de gestion de compte sont exorbitants crocodile40