Les temps sont rudes pour le Crédit Agricole mais le groupe bancaire peut, plus que jamais, compter sur son socle d’actionnaires de référence pour surmonter les difficultés. C’est en substance le message qu’a voulu faire passer Jean-Marie Sander, président de la Fédération nationale du Crédit Agricole (FNCA) lors du discours de clôture du congrès de Nice, mardi 21 octobre.
Des propos qui ont été ponctués par une incitation aux présidents et directeurs de caisses qui «doivent s’investir encore plus dans la vie du groupe».
Cette implication renforcée des caisses régionales va se traduire par la création d’un «vrai» conseil d’administration au sein de SAS rue La Boetie, la structure qui les fédère en tant qu’actionnaire, détenteur de 54% de Crédit Agricole SA. «Pour encore mieux exercer nos responsabilités en amont», a justifié Jean-Paul Chifflet, secrétaire général de la FNCA.
Il estime que pour dresser le portrait des caisses régionales à 10 ans il fallait «revisiter leur code génétique». Ce travail a débouché sur plusieurs décisions, notamment à l’adresse des clients. Ainsi, tout client a désormais vocation à devenir sociétaire.
Quant au modèle d’organisation commerciale, il sera «réellement» multicanal avec un effort marqué sur internet. «Nous allons faire évoluer le poste de travail de telle sorte que le client et le collaborateur aient accès simultanément au même écran et à la même vision», a précisé Jean-Paul Chifflet. Dans quelques mois, un site spécialisé dans la collecte d’épargne en ligne sera aussi lancé.
Plus globalement, l’idée est de faire des caisses régionales des «groupes financiers de plein exercice, multi-métiers et multi-marchés. «En veillant, dans nos allocations de fonds propres, aux équilibres entre le développement de nos entreprises, l’investissement dans l’économie régionale et le développement de Crédit Agricole SA», a résumé Jean-Paul Chifflet.