Le congrès annuel des Safer s'est tenu les 26 et 30 novembre à Caen sur le thème: «Les Safer et la préservation des paysages, de l’environnement et des ressources naturelles.»
Les Safer ont profité de cette réunion pour inscrire leur action dans «un processus de développement durable des territoires». Celui-ci doit intégrer l’agriculture, l’environnement et le développement local.
Au cours d'une table ronde, les intervenants (chambres d'agriculture, Safer, élus, Diren, conservatoire des espaces naturels et agences de bassin) ont posé le problème de la place de l’agriculture dans la protection de l’environnement. D’un commun accord, ils ont rappelé que le paysage rural est autant un espace de production qu’un cadre de vie. «Les agriculteurs en sont les premiers défenseurs. Il faut agir avec eux», a déclaré Rémi Bailhache, président de la chambre d'agriculture de la Manche. Au regard des études réalisées pour l’occasion, «l’impact humain peut et doit être facteur du maintien de la biodiversité». Convaincre les acteurs, mobiliser les moyens et les mettre en œuvre est le programme affiché des Safer pour leurs territoires.
Face aux exigences du développement durable, le législateur a élargi les missions d’origine des Safer en intégrant les problématiques environnementales. Elles peuvent ainsi acquérir ou gérer, dans le cadre de conventions, des terres pour des objectifs de protection des terres et des ressources du milieu.
Ces actions de protection de l’environnement, réalisées à la demande d’élus locaux ou de Diren (direction régionale de l'environnement), sont encore peu connues. Elles représentent aujourd’hui 5% des activités des Safer. L’objectif annoncé est de passer à 12% dans les années à venir. Michel Dantin, conseiller du ministre de l’Agriculture, a estimé positif que les Safer aient réussi à diversifier leurs activités. «C’est signe de vitalité» a-t-il expliqué.
André Thévenot, président de la FNSafer, s’est quant à lui félicité des évolutions accomplies.