La troisième édition de la Conférence sociale s'est clôturée le 8 juillet 2014 dans une ambiance tendue : quatre syndicats de salariés (CGT, FO, FSU et Solidaires) ont claqué la porte au nez du gouvernement avant la fin des discussions. Une « panne du dialogue sociale » et un « terrible échec » pour François Hollande, selon l'opposition. Manuel Valls s'est toutefois dit satisfait, lors du 20 heures de TF1, mardi : « Il n'y a pas eu échec, je considère que nous avançons », a-t-il déclaré.
Le Premier ministre a par ailleurs confirmé des actions à venir en faveur de l'emploi des jeunes, notamment via la formation et l'apprentissage, pour lequel 200 millions d'euros seront débloqués pour atteindre « l'objectif présidentiel de 500.000 apprentis en 2017 ». Il a également appelé à accélérer les négociations de branches sur les contreparties au pacte de responsabilité, reprochant au patronat de ne pas être « à la hauteur ».
Reconnue représentative au niveau multiprofessionnel et national depuis la loi du 5 mars 2014 sur la formation professionnelle et la démocratie sociale, la FNSEA a regretté d'avoir été écartée de la conférence introductive, qui s'est tenue le 7 juillet. Elle a toutefois été associée aux travaux de la conférence sociale.
« C'est une satisfaction de voir que l'agriculture est prise en compte. C'était déjà le cas précédemment mais le fait d'avoir créé un secteur multiprofessionnel avec les professions libérales et l'économie sociale et solidaire nous donne une place nouvelle, une place supplémentaire, s'est réjoui Xavier Beulin, dans une déclaration publiée le 9 juillet 2014. A nous de l'occuper et surtout, à nous de faire remonter les revendications propres à nos secteurs ».
Sur le dossier de la pénibilité, le président de la FNSEA a demandé « que l'on tienne compte du caractère très spécifique des petites et très petites entreprises. Nous sommes la plupart du temps en agriculture, de petites entreprises et nous ne pouvons pas avoir, sur la mise en œuvre de ces mesures de pénibilité, la même infrastructure que les grandes entreprises qui ont par exemple un service de ressources humaines. Il faut donc absolument réajuster ».
Contrairement aux années précédentes, le gouvernement n'a pas annoncé de nouvelle conférence sociale pour 2015.