Après une première rencontre à Matignon le 22 octobre 2012 sur le thème de la compétitivité, le chef du gouvernement, Jean-Marc Ayrault, a annoncé mardi qu'il réunirait de nouveau ses ministres « en fin de semaine et la semaine prochaine ». L'occasion pour eux de clarifier leur position en la matière. Ce qui ne sera pas chose aisée, tant les avis divergent.
Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, se montre favorable à une baisse des charges dans l'entreprise, conditionnée à des investissements. « Est-ce vraiment une priorité ? », s'interroge de son côté Michel Sapin, ministre du Travail. Au cœur du problème et de leurs hésitations : le financement d'une telle mesure et ses conséquences sur le porte-monnaie des Français.
Le 5 novembre 2012 sera remis au gouvernement le très attendu « rapport Gallois » qui, selon les fuites divulguées par Le Figaro, prône « 30 milliards de baisse des charges » sur deux ou trois ans, financés notamment par une hausse de la CSG et de la TVA, ainsi que par une réduction de dépenses publiques. Position soutenue en public cette semaine par de nombreux patrons et économistes, mais qui semble bien embarrasser l'executif. Quelles suites lui donnera-t-il ?
« Prenons garde à ne pas être trop brutal, à ne pas trop pénaliser le pouvoir d'achat », prévient Pierre Moscovici, ministre de l'Economie, qui se déclare favorable à un « allègement des charges » des entreprises, mais opposé à toute augmentation de la CSG. Interrogé lundi à la sortie de Matignon, il confiait que le gouvernement préférait « non pas un choc », tel que le transfert massif et rapide des charges patronales sur l'impôt, mais plutôt « une trajectoire de compétitivité à mettre en œuvre dans toute l'économie française et pendant toute la durée du quinquennat ». Sans apporter plus de précisions, Jean-Marc Ayrault a tout de même tenu à rassurer les entrepreneurs en affirmant mardi que « le rapport Gallois » ne sera pas « un rapport pour rien ».
Le débat n'a pas fini de faire rage et le gouvernement devrait poursuivre son pas de danse hésitant encore quelques mois, avant de trancher, en janvier 2013.
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mercredi 24 octobre 2012 - 14h04
Faites un audit de chaque ligne de charge sociale et supprimez ce qui ne sert à rien ou les usines à gaz. On devrait déja économiser un certain pourcentage. Les charges sociales ont doublé depuis les ;années 80 et à la fin on n'est pas mieux servi.