Durant l'automne, le colza mobilise de l'azote dans ses parties végétatives. Le Cetiom a démontré qu'il existe une relation entre la biomasse produite et la quantité absorbée. Cet azote gratuit vient en déduction de la fertilisation minérale de printemps et contribue lorsqu'il est pris en compte à limiter les gaspillages.
Afin d'évaluer la quantité le plus précisément possible, une méthode fiable consiste à prélever les plantes en les coupant à ras du sol sur deux à quatre placettes de '1 m2 à l'intérieur d'une parcelle d'une dizaine d'hectares.
«Malgré l'épisode gélif qui les a parfois défoliés, les colzas sont souvent développés avec des biomasses supérieures à 1 kilogramme, notamment dans l'Ouest, constate André Merrien, ingénieur au Cetiom à Ardon (45). Cela s'explique par un excédent de température, depuis le 1er septembre, de 10 à 15% par rapport aux valeurs usuelles. Les parcelles de gros colzas sont à peser en priorité car en cas de gel hivernal elles peuvent perdre beaucoup de feuilles. Pour les petits colzas, il est possible d'attendre le 15 février.»
Après cette opération réalisée sur végétation sèche qui ne prend que quelques minutes, chaque échantillon est pesé afin d'obtenir un poids moyen à la parcelle. Cette valeur (éventuellement corrigée avec la pesée à la sortie de l'hiver) est ensuite reportée sur la réglette azote mise au point par le Cetiom qui indique alors directement en fonction du type de sol et de l'objectif de rendement, la fumure minérale à épandre.
En l'absence de réglette, il est possible de calculer la quantité d'azote absorbée en multipliant le poids de matière verte en kilogrammes par le coefficient 65 dans le sud de la France et par 70 dans le Nord et l'Est.