Le retour d'un temps plus sec et plus ensoleillé a été favorable à l'installation des ravageurs dans les pois et les colzas. Les températures fraîches ralentissant la floraison de ces derniers, le risque de seuils d'intervention contre les insectes nuisibles est d'autant plus grand.
Mais avant toute intervention, il est préférable de visiter les parcelles car les infestations sont très variables.
Au stade des boutons séparés, le seuil de traitement est d'en moyenne deux ou trois méligèthes par plante sur les colzas peu vigoureux et de six à neuf sur les colzas sains et poussants (sol profond), en réalisant des comptages sur vingt-cinq plantes consécutives.
Dans plusieurs régions, les méligèthes sont devenus résistants à la plupart des pyréthrinoïdes. Avec un volume de bouillie de 200 l/ha, seuls Mavrik Flo, Talstar Flo, Pyrinex et Proteus ont encore une efficacité intéressante. Comme les méligèthes sont nuisibles sur les boutons, tout traitement devient inutile lorsque la floraison est bien engagée.
Les thrips peuvent envahir les pois de printemps dès la levée et gêner leur démarrage en injectant une salive toxique. Actifs dès 7-8 °C, ces petits insectes se cachent au cœur de la plante. Un seul traitement à base de pyréthrinoïde est le plus souvent suffisant.
Vers le stade des 1 à 2 feuilles, quand la température dépasse 12 °C, les sitones (charançons rougeâtres de 4-5 mm) signalent leur présence en faisant des encoches sur le bord des feuilles. Les adultes pondent et leurs larves détruisent ensuite les nodosités du pois. Le seuil d'intervention est d'une dizaine d'encoches par plante jusqu'à 6 feuilles. Au-delà de ce stade, les dégâts sont faits.