Réapparu il y a quelques mois, le courant équatorial chaud du Pacifique El Niño devrait faire partie des quatre épisodes les plus intenses observés depuis 1950, indique l'Organisation météorologique mondiale (OMM) dans un communiqué du 1er septembre 2015. Météo-France avait avancé le même pronostic le 27 août dernier.
La température de l'eau en surface dans le centre-est du Pacifique tropical va probablement dépasser la normale de deux degrés Celsius, indique l'agence de l'ONU, qui s'attend à ce que l'épisode gagne en intensité avant la fin de l'année.
Ce courant périodique est souvent associé à des précipitations au-dessus de la normale en automne et en hiver aux Etats-Unis. Il réduit aussi la fréquence des tempêtes et ouragans dans l'Atlantique qui, cette année, connait une saison (de juin à la fin de novembre) au-dessous de la moyenne annuelle.
Une telle hausse de la température du Pacifique n'avait été enregistrée que trois fois dans les annales au cours des 65 dernières années : 1972-73, 1982-83 et 1997-98.
El Niño intensifie la formation de tempêtes dans l'est et le centre du Pacifique. Généralement, une fois bien installé, un épisode El Niño devrait atteindre son intensité maximale entre octobre et janvier et persister le plus souvent durant une bonne partie du premier trimestre avant de s'affaiblir, précise l'OMM.
L'organisation rappelle que les phénomènes El Nino et La Niña (température anormalement basse des eaux équatoriales du Pacifique) ne sont pas les seuls facteurs qui déterminent les régimes climatiques à l'échelle du globe.