«Nos analyses démontrent que les opportunités économiques pour les agriculteurs et les éleveurs peuvent potentiellement dépasser de façon significative les surcoûts de la loi sur le climat», s'est exprimé mercredi le secrétaire américain à l'Agriculture, Tom Vilsack.
En effet, la nouvelle loi prévoit le plafonnement des émissions de gaz à effet de serre par un système d'achat et vente de droits d'émission. «A 16 dollars la tonne de carbone, les agriculteurs pourraient faire valoir les 400 kg par acre et par an de carbone séquestré dans les sols par leur activité et surcompenser les hausses de l'énergie induites par la nouvelle loi sur le climat», défend le secrétaire à l'Agriculture. «Le ratio pourrait encore être amélioré en adoptant des techniques sans labour, moins gourmandes en carburant», poursuit-il.
«Cette analyse ne tient pas compte des gains obtenus par le développement des marchés des énergies renouvelables, qui pourraient encore propulser à la hausse les bienfaits de cette loi sur les revenus des agriculteurs», poursuit le secrétaire à l'Agriculture.
Il reste à savoir si les arguments annoncés seront suffisants pour faire avaler la pilule aux producteurs américains.
A noter que la Chambre des représentants a validé à la fin de juin une loi visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis qui représentent à eux seuls près d'un cinquième des émissions planétaires. Cette législation prévoit d'appliquer aux «farmers» américains le système d'achat et d'échange de droits à émettre. Les américains avaient jusqu'alors toujours refusé de remettre en cause leur émissions.