« Seule l'intensification de la lutte obligatoire combinée à l'élargissement de l'actuelle zone de confinement ralentit assez nettement l'invasion biologique. » C'est la conclusion d'une étude sur la chrysomèle publiée mercredi par le centre d'études et de prospectives du ministère de l'Agriculture.
Une analyse coût-bénéfice de la réglementation sur le confinement de la chrysomèle des racines du maïs a été réalisée en modélisant la dynamique spatiale d'infestation du ravageur.
La chrysomèle est le principal ravageur du maïs en Amérique du Nord. Signalée en Europe centrale en 1992 puis en France en 2002, les foyers se sont développés sur le continent. En France, ce ravageur fait l'objet de mesures visant à son éradication dans un périmètre de lutte établi autour des points de capture (traitement insecticide obligatoire, rotation des cultures).
Après une première éradication réussie des foyers, on assiste depuis 2009 à une recrudescence des captures d'insectes dans l'est de la France. En 2010, le ministère de l'Agriculture a donc décidé la mise en place d'une politique de confinement des populations pour les Régions Alsace et Rhône-Alpes.
L'étude compare cette politique à d'autres scénarios, dans lesquels la zone de confinement est étendue et la lutte intensifiée. Si le scénario d'intensification maximale permet de contenir plus efficacement les foyers de chrysomèles, les différences entre scénarios à long terme sont minimes.
L'étude met en avant la rotation du maïs comme la principale solution permettant de limiter les dégâts, à condition d'éviter les successions trop simplifiées (maïs-blé-maïs-blé) dans lesquelles un risque d'adaptation du ravageur existe.
Téléchargez l'étude « Analyse coût-bénéfice de la réglementation sur le confinement de la chrysomèle des racines du maïs ».