Les exploitations équines dégagent toujours un faible produit. C'est l'un des résultats présentés lors de la cinquième journée du réseau références de la filière équine qui s'est déroulée à Paris le 24 janvier 2012.
138 exploitations, soit 68 %, sur les 201 suivies, affichent un produit inférieur à 100.000 euros. Difficile dans ces conditions d'obtenir de bons revenus. Les exploitations diversifiées avec des bovins, des cultures s'en tirent mieux que celles qui sont spécialisées dans l'activité équine. Le revenu disponible par UMO (unité de main-d'œuvre) de ces dernières oscille entre 17.147 euros et 26.809 euros.
Parmi les spécialisées équines, celles qui se concentrent sur l'activité d'élevage enregistrent les plus mauvais résultats avec un revenu disponible de 2.074 euros par UMO. Celles qui tirent le mieux leur épingle du jeu sont les exploitations qui cumulent l'élevage et l'activité de centre équestre avec 20.313 euros par UMO.
Une des nombreuses explications avancées se situe au niveau des aides perçues par les exploitations équines. Par exemple, si l'on prend un éleveur qui consacrerait son exploitation de 40 ha d'herbe à la production de chevaux, il pourrait prétendre à 3.766 euros d'aides. Si le même éleveur conduisait 32 vaches allaitantes sur la même surface, il pourrait prétendre à 13.540 euros entre les aides couplées et découplées et la PHAE, soit une différence de presque 10.000 euros.