La Fédération nationale des chasseurs (FNC) a dévoilé, le 8 juillet 2015, une étude réalisée par le BIPE (cabinet de conseil en analyse stratégique et prospective économique) sur l'impact économique, social et environnemental de la chasse en France.
« L'objectif de ce projet était d'avoir une vision économique de la chasse française. La précédente étude, l'étude Pinet, datant de plus de vingt ans, il fallait créer une nouvelle référence », indiquait en préambule Bernard Baudin, président de la FNC. « Cette étude va nous permettre de faire de la pédagogie politique : il faut que les élus intègrent la filière de la chasse et son impact socio-économique », ajoutait Jacky Debrosse, secrétaire général.
2,1 milliards d'euros de PIB
D'un point de vue économique, la chasse en France génère 3,6 milliards d'euros de production (chiffre d'affaires hors taxe) par an. A titre de comparaison, en 2012, le tennis en France générait 2,2 milliards d'euros, et la pêche 2,1 milliards d'euros en 2011. En termes de valeur ajoutée (PIB), la chasse génère 2,1 milliards d'euros, dont 1,3 milliard de valeur ajoutée directe (fournisseurs de biens et services liés à la chasse). Toujours à titre comparatif, en 2012, le tennis générait 1 milliard de PIB, et la pêche 920 millions d'euros en 2011.
Au niveau de l'emploi, l'étude relève que la chasse crée et maintient 25.800 emplois en équivalent temps plein.
La répartition géographique de ces richesses se corrèle avec la répartition géographique des chasseurs puisque quatre grandes régions concentrent la moitié des chasseurs et la moitié des richesses : Aquitaine / Limousin / Poitou-Charentes, Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais / Picardie, et Rhône-Alpes / Auvergne.
Seuls 8 % des chasseurs sont agriculteurs
Sur plus de 1,1 million de chasseurs pratiquants, 47 % ont moins de 55 ans. La plus grosse tranche (24 %) concerne les 55-64 ans. La majorité des chasseurs sont des actifs (55 %), qui se répartissent de la manière suivante : cadres et professions libérales (39 %), employé (21 %), ouvriers (15 %), artisans et commerçants (9 %), professions intermédiaires (8 %) et seulement 8 % d'agriculteurs. L'étude indique qu'un chasseur dépense en moyenne par saison 2.162 € et parcourt 1.940 km.
La structure de chasse dominante est la chasse associative (52 %), devant la chasse privée (31 %) et les domaines publics (9 %).
Un chasseur « écocitoyen »
Enfin, l'étude pointe le caractère « écocitoyen » du chasseur, qui consacre en moyenne 75 heures par an au bénévolat. Ces heures se répartissent de manière égale entre activités sociales et culturelles (communication, gestion administrative, information, formation..), gestion du gibier et de la faune sauvage (destruction de nuisibles, aménagement du territoire, comptage et surveillance sanitaire) et gestion des habitats et des milieux (aménagement du territoire pour le gibier, gardiennage, préventions des dégâts agricoles...).