«Pour encourager la pratique de la chasse», le Parlement a définitivement adopté jeudi une proposition de loi qui étend les droits des chasseurs, dont les fédérations peuvent désormais êtres agréées au titre de la protection de l'environnement. L'UMP et le PS ont voté "pour". Pour des raisons diamétralement opposées, le PCF et les Verts se sont abstenus.
Après le Sénat, l'Assemblée nationale a voté pour ce texte «très attendu par les chasseurs», selon les parlementaires, dont le sénateur Ladislas Poniatowski, président du groupe d'étude sur la chasse au Sénat, avait pris l'initiative.
Plusieurs dispositions ont été votées pour réduire le coût de la chasse: les jeunes de 16 à 18 ans paieront 15 euros au lieu de 30 le timbre du permis de chasse et un tarif unique est prévu dans toute la France pour les cotisations annuelles.
Les droits des chasseurs sont renforcés: en cas d'infraction, le permis de chasse ne sera plus automatiquement retiré mais après décision d'un juge. Entre-temps, le chasseur est autorisé à se voir restituer provisoirement son permis.
Le texte permet par ailleurs aux fédérations de chasse de demander l'agrément au titre d'association de protection de la nature. Elles pourront donc participer aux actions sur l'environnement, seront consultées pour des projets d'aménagement du territoire. Elles pourront en outre saisir la justice avec le droit de se porter partie civile.
Enfin, le texte autorise l'utilisation du «grand duc artificiel», un leurre représentant un oiseau, qui est aujourd'hui autorisé uniquement pour la destruction des nuisibles, tels que les corbeaux, et sur arrêté préfectoral.