L'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc), groupe de travail constitué par le ministère de l'Ecologie, a publié le 21 sptembre 2009 un rapport sur l'évaluation du coût des impacts du changement climatique et de l'adaptation en France.
Un déficit de 2 milliards de m3 d'eau par an serait observé à l'horizon de 2050 en réponse au changement climatique, en considérant une stabilité de la demande du secteur industriel, agricole et en alimentation en eau potable. Les régions déjà touchées, telles que le grand Sud-Ouest, le seraient d'autant plus. L'adaptation de la demande et des besoins en eau serait un axe prioritaire pour s'adapter, précise le rapport. Des systèmes agricoles moins exigeants en eau pourraient être développés (esquive, évitement...) ainsi que des systèmes alternatifs: dessalement, réutilisation de l'eau usée...
Outre cette baisse de disponibilité en eau, le secteur agricole pourrait subir des événements extrêmes, des variabilités interannuelles et des risques sanitaires tout en connaissant une hausse des rendements en grandes cultures. Sans mesures d'adaptation, la multiplication d'événements telle que la canicule de 2003 pourrait par exemple entraîner en 2100 un coût atteignant plus de 300 millions d'euros par an pour le blé.
La viticulture connaîtrait des fortes disparités de rendements entre territoires et perdrait en qualité et typicité des vins.
Dans les forêts, la productivité pourrait augmenter et compenserait les pertes dues aux incendies et à la sécheresse. A long terme, les impacts négatifs pourraient être plus importants que les gains.
Au total, en tenant compte aussi des effets sur l'énergie, la santé, le tourisme et la biodiversité, l'impact du changement climatique serait négatif avec des coûts pouvant atteindre plusieurs centaines de millions d'euros par an. Une adaptation organisée permettrait de limiter ces coûts mais certaines régions resteraient tout de même plus touchées que d'autres.