Avec le réchauffement climatique, l'Europe connaîtra dans les prochaines décennies de plus en plus d'épisodes de fortes pluies, de périodes sèches et de vagues de chaleur, selon des simulations d'une précision sans précédent publiées lundi.
La température globale du continent européen augmentera de 1 à 5°C d'ici à la fin du siècle, avec un réchauffement plus rapide en Europe du Sud en été et plus rapide dans le nord et l'est en hiver, selon la centaine de simulations menées depuis trois ans dans le cadre de ce projet Euro-Cordex.
Ce travail, mené par en parallèle par 27 instituts de recherche dont le CNRS, Météo-France et le Commissariat à l'énergie atomique (CEA) en France, vise à « préciser les projections » réalisées dans le cadre de la rédaction du dernier rapport des experts du Giec en les ramenant « à l'échelle des impacts du changement climatique et des mesures d'adaptation pouvant être prises par les responsables politiques et les industriels », explique à l'AFP Robert Vautard, spécialiste des simulations climatiques au CNRS.
« Les projections du Giec ont une résolution de l'ordre d'un point tous les 100 à 200 km. Elles ont l'avantage d'être globales mais ne peuvent pas répondre à toutes les interrogations », comme les phénomènes de pluies intenses, ajoute le chercheur. Le programme a donc consisté à décliner les modèles globaux à des échelles plus serrées – jusqu'à des mailles de 12 km pour les plus précises –, permettant ainsi de « zoomer » sur le continent européen et essayer de mieux anticiper la météo du futur. Un travail fait pour d'autres continents en parallèle.
Les principaux enseignements tiennent aux événements météorologiques extrêmes : « Les pluies intenses vont augmenter partout en Europe, c'est-à-dire qu'il y aura plus souvent des épisodes de fortes pluies », explique Robert Vautard.
« Une autre conclusion robuste, c'est l'augmentation des vagues de chaleur en Europe du Sud et du Centre. De plus, les périodes sèches sont aussi en augmentation dans le sud de l'Europe », ajoute le chercheur.
le futur...
mardi 03 décembre 2013 - 08h53
Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'est pas la modestie qui les étouffe: ils utilisent le futur et non pas le conditionnel, tellement ils sont sûrs de leurs calculs. Rappelez vous des mêmes qui prédisaient la même chose, il y a 20 ans. Pour l'instant, leurs prévisions sophistiquées sont précisément...fausses. Comme le disait un célèbre mathématicien, "donnez moi quatre paramètres ajustables et je peux simuler un éléphant. Donnez m'en un de plus et je peux lui faire remuer la trompe".