La Confédération paysanne demande un moratoire sur la certification environnementale HVE (haute valeur environnementale) mise en place par le Grenelle de l'environnement, indique le syndicat dans un communiqué jeudi.
Si elle jugeait l'objectif premier de la démarche « intéressant », la Confédération paysanne regrette que ce système de certification soit « davantage conçu comme un outil de communication envers le grand public que comme une démarche d'amélioration des pratiques agricoles ».
Pour André Bouchut, responsable du dossier à la Confédération paysanne, « le respect de l'environnement mérite mieux qu'un certificat accolé à l'industrialisation de l'agriculture ! »
L'organisation syndicale remet en question la légitimité de la démarche, et pointe trois risques : un risque de récupération par l'aval, un risque de tromperie des consommateurs et un risque de « concurrence déloyale vis-à-vis des véritables certifications » que sont le label rouge, l'agriculture biologique ou l'AOC.
« Si cette certification doit se poursuivre telle quelle, il n'y a pas de justification à ce que le marché la rémunère », affirme-t-elle.
Lors de la tenue de la commission nationale de certification environnementale, le jeudi 14 juin 2012, la Confédération paysanne a demandé à ce que la démarche HVE soit suspendue, « afin d'analyser la pertinence de sa mise en œuvre par rapport à ces objectifs initiaux ».
Le syndicat « interpellera le nouveau ministre de l'Agriculture dans les prochains jours », indique le communiqué.