« Envisager de supprimer les taxes à l'importation sur les céréales serait une grave erreur pour l'agriculture. Le ministre de l'Agriculture, Bruno Le Maire, ne doit pas céder sur ce dossier », ont déclaré la Coordination rurale et sa branche spécialisée des grandes cultures, l'OPG (Organisation des producteurs de grains), vendredi, dans un communiqué.
La Commission européenne devrait proposer au comité de gestion, le 24 février prochain, de suspendre jusqu'à la fin de la campagne les droits à l'importation à l'intérieur des contingents d'importation de blé de basse et moyenne qualité et d'orge.
« Si aujourd'hui les prix des céréales secondaires ont retrouvé leur niveau de 1987 en monnaie courante, nous n'avons aucune certitude que ces prix, indispensables pour une agriculture durable, perdurent. Le risque de dégringoler à nouveau vers un prix de 100 euros la tonne dans un an existe bel et bien », affirment les organisations syndicales.
« Dans ce contexte, la récente demande des importateurs, soutenue de manière incompréhensible par Orama, de supprimer les dernières taxes à l'importation sur les céréales est inacceptable. Par expérience, on sait très bien que quand on suspend ce type de protection, il devient illusoire de vouloir la rétablir dans le futur », poursuivent-elles.
Ces taxes « représentent seulement » 12 €/t pour le blé de basse et moyenne qualité et 16 €/t pour l'orge, rappellent la Coordination rurale et l'OPG.
« Le marché européen n'est pas déficitaire et les fabricants d'aliments du bétail doivent, au nom du respect du peu de préférence communautaire qu'il reste, s'approvisionner sur le marché européen », estiment-elles.
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