Dès le retour d'un temps plus clément, les désherbages de céréales vont pouvoir reprendre. Les observations au champ révèlent des situations très contrastées. C'est pourquoi il est préférable de visiter chaque parcelle avant d'intervenir en prenant en considération les conditions météorologiques. De fortes amplitudes thermiques au cours de la journée peuvent entraîner de la phytotoxicité et de faibles hygrométries, des baisses d'efficacité, notamment des antigraminées.
Toutefois, lorsque la concurrence des adventices risque de se faire sentir, l'intervention est à programmer au plus vite. Trop attendre, c'est s'exposer à des pertes de rendement de 15 à 20 q/ha, un salissement mal contrôlé et, enfin, un accroissement du stock semencier pour les années futures.
Il est désormais trop tard pour utiliser les urées substituées, normalement employées durant l'automne. Ce sont d'ailleurs les seuls produits efficaces sur la vulpie queue-de-rat qui gagne du terrain chaque année. Face au vulpin et au ray-grass, l'essentiel des interventions se fera à l'aide des sulfonylurées, comme Archipel ou Atlantis.
A cette époque, les doses ne peuvent guère être modulées et il est risqué de descendre en dessous de 400 g/ha d'Atlantis contre vulpin et 250 g/ha d'Archipel contre vulpin et ray-grass + 1 l/ha d'huile.
Sur des infestations de brome, mais également de chiendent et d'agrostis, Attribut (60 g/ha) additionné de mouillant (Génamin) demeure la meilleure parade. Un antidicots, de type First (0,6 à 0,75 l/ha) ou Maestro (1,5 l/ha), peut être adjoint. Un rattrapage contre gaillet est toujours possible dans le courant de la montaison en utilisant Starane 200.