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Céréales

« Les stocks mondiaux au plus haut en 15 ans » (FAO)

Publié le jeudi 11 septembre 2014 - 15h51

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La planète va produire 2,5 milliards de tonnes de céréales en 2014, permettant aux stocks mondiaux de se hisser à des niveaux inconnus depuis quinze ans.

 

La FAO (1) a relevé de 14 millions de tonnes (Mt), le 11 septembre 2014, son estimation de la production mondiale de céréales en 2014. Celle-ci est désormais attendue à 2.512 Mt, soit 13 Mt en dessous du niveau historique atteint en 2013. Les stocks mondiaux devraient toucher des plus hauts en quinze ans durant la campagne 2014-15.

 

« La récente révision à la hausse [de la production mondiale de céréales] a principalement concerné le blé, dont la production devrait atteindre 716,5 Mt, soit un niveau pratiquement inchangé par rapport à la récolte record de 2013 », souligne la FAO sur son site internet.

 

« Le relèvement des prévisions relatives à la production de blé est dû aux récoltes plus abondantes que prévu en Chine, dans la Fédération de Russie, en Ukraine et aux États-Unis. Par rapport à 2013, on estime que la production de blé a augmenté de façon significative en Argentine, au Brésil, en Chine, dans l'UE, en Inde et en Fédération de Russie, et que cette hausse a compensé les baisses enregistrées en Australie, aux États-Unis et, surtout, au Canada, où les dernières prévisions officielles indiquent une réduction de près de 10 Mt (-26 %). » 

 

« Les perspectives concernant les céréales secondaires en 2014 se sont également améliorées depuis juillet, et les prévisions relatives à la production mondiale ont été relevées de 0,6 % (près de 8 Mt), car la situation semble plus favorable pour la production de maïs dans l'UE et aux États-Unis. À 1.295 Mt, les prévisions les plus récentes concernant la production mondiale de céréales secondaires indiquent une légère diminution de 1,1 % (-14,8 Mt) par rapport au record de 2013. Contrairement au blé et aux céréales secondaires, les perspectives relatives à la production de riz, en baisse d'environ 3 Mt, se sont dégradées par rapport à juillet, car des précipitations irrégulières ainsi que les craintes suscitées par les effets négatifs que pourrait avoir le phénomène climatique El Niño sur les cultures au début de l'année prochaine ont assombri les perspectives en Chine, en Inde, en Indonésie, aux Philippines et à Sri Lanka. Néanmoins, à 500,4 Mt, la production mondiale de riz (en équivalent riz usiné) devrait dépasser de 0,4 % celle de 2013, en raison des gains enregistrés au Bangladesh, au Brésil, en Chine, à Madagascar, au Myanmar et au Viêt-Nam. »

 

 

Utilisations en hausse dans l'alimentation animale

 

« Les prévisions indiquent que l'utilisation mondiale de céréales en 2014-15 devrait progresser de 2 % (+50 Mt) par rapport à la campagne précédente, pour s'établir à 2.465 Mt. La hausse est due à une plus grande utilisation des céréales dans l'alimentation animale du fait d'une offre abondante et d'un fléchissement des prix. L'utilisation mondiale des céréales secondaires dans l'alimentation animale devrait atteindre 875 Mt, soit 3 % de plus qu'en 2013-14. »

 

« Les céréales secondaires représenteraient l'essentiel de l'augmentation prévue, imputable à une plus grande utilisation de maïs dans l'alimentation animale au Brésil, en Chine, dans l'UE et aux États-Unis. La consommation humaine totale de céréales devrait atteindre 1.107 Mt en 2014-15, soit 1,2 % (près de 13 Mt) de plus que lors de la campagne précédente. L'augmentation prévue serait en phase avec la croissance de la population, et la consommation par habitant devrait ainsi être stable au niveau mondial. »

 

 

Stocks : les basses eaux de 2007-2008 sont loin

 

« D'après les prévisions, les stocks mondiaux de céréales s'établiront, d'ici à la clôture des campagnes de 2015, à 616 Mt, soit 12 Mt de plus que les prévisions précédentes et plus de 6 % (37 Mt) au-dessus des niveaux d'ouverture estimés. La révision à la hausse tient compte de la réévaluation des stocks de clôture du blé et des céréales secondaires et, dans une large mesure, du relèvement des prévisions de production de ce mois-ci. Les récoltes records engrangées pendant deux années consécutives (2013 et 2014) devraient gonfler les stocks mondiaux de céréales et les porter à leur plus haut niveau en 15 ans. Les prévisions les plus récentes indiquent que le rapport stocks mondiaux/utilisation de céréales dépasserait 24,7 % en 2014-15, contre 23,5 % en 2013-14. Il est ainsi très nettement au-dessus de son plus bas historique, qui était de 18,4 % en 2007-08. »

 

« Les stocks mondiaux de céréales secondaires sont ceux qui devraient connaître la plus forte augmentation, soit 11 % (248 Mt), en raison principalement des productions record de maïs enregistrées en Chine et aux États-Unis. Les stocks de blé sont également susceptibles d'augmenter considérablement, de 8 % (188 Mt), en raison d'une production qui s'annonce plus élevée en Asie et dans les pays de la CEI en particulier. Comme pour le riz, la dégradation des perspectives mondiales de production pour 2014 laisse prévoir une réduction de 3,6 Mt des stocks mondiaux, qui s'établiraient à 179,4 Mt en 2015. Les dernières prévisions, si elles sont confirmées, indiquent une contraction de 1,7 Mt par rapport à 2014, après plus de dix années d'accumulation constante des stocks. »

 

 

Baisse attendue des exportations de blé

 

« Les échanges mondiaux de céréales devraient baisser d'environ 6 % (22 Mt) en 2014-15 pour s'établir à 332 Mt, un niveau inchangé par rapport aux prévisions précédentes. Les échanges mondiaux de blé devraient atteindre 148 Mt, soit 6 % (9 Mt) de moins qu'en 2013-14 (juillet/juin). La forte baisse reflète le ralentissement de la demande d'importations, notamment de la Chine, qui a engrangé une autre récolte record, et de plusieurs pays d'Afrique subsaharienne. Le recul escompté de la demande mondiale d'importations pour cette campagne se traduira par une baisse des exportations de la plupart des fournisseurs de blé, en particulier l'UE et les États‑Unis. Au total, les échanges de céréales secondaires devraient atteindre 144,5 Mt en 2014-15 (juillet/juin), soit 8,6 % (13,5 Mt) de moins que lors de la campagne précédente. L'essentiel de la baisse serait imputable au fléchissement des importations dans l'UE, mais des volumes d'achats plus faibles sont également attendus de la Chine et de l'Égypte. »

 

« Compte tenu de la contraction annoncée du commerce mondial, les exportations de céréales secondaires des États-Unis devraient connaître la plus forte diminution, mais les quantités expédiées par le Brésil et l'Ukraine devraient être également très réduites. Selon les dernières prévisions, les échanges internationaux de riz pour l'année civile 2015 devraient progresser d'environ 1 % et atteindre un nouveau record de 39,7 Mt, en légère hausse par rapport aux prévisions de juillet. L'augmentation sur un an serait principalement due à la hausse des achats effectués par des pays du Proche-Orient et de l'Afrique. Le développement des échanges peut aider la Thaïlande, les États-Unis et le Viêt-Nam à doper leurs exportations, mais la croissance des besoins intérieurs devrait réduire sensiblement les quantités expédiées par l'Inde », prévoit encore la FAO.

 

_____ 

(1) Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture.

 


Les commentaires de nos abonnés (2)
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vendredi 12 septembre 2014 - 22h02

L'an p^rochain la production baissera parce qu'on va réduire les frais de culture fauite de trésorerie.

les prévisions

vendredi 12 septembre 2014 - 09h06

"la prévision est un art difficile, surtout quand cela concerne le futur". Quand en 2007/2008, les stocks étant au plus bas, les prix hauts, que n'entendait on pas. Le monde allait à sa perte, la planète était incapable de survenir aux besoins, il fallait limiter sa consommation de viande etc... Or, que voyons nous? Les prix ont été un puissant moteur pour l'investissement agricole et sa production. L'homme s'adapte, contrairement à ce qu’annonçaient les prophètes de malheur (que l'on retrouve souvent dans les organisations internationales et autres organismes). Bien sûr, la contrepartie est les prix ne suivent pas, ce qui est logique.
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