La conjoncture semble plutôt favorable à l'écoulement des céréales mais les stocks finaux restent élevés : 4 Mt pour le maïs et 4,3 Mt pour le blé.
L'Union européenne apparaît pour l'instant comme la grande bénéficiaire de la conjoncture mondiale : l'origine russe est exclue du jeu. En effet, « entre 2 et 3,5 millions de tonnes de blé russe ne trouveraient pas le chemin du marché international », a commenté Olivia Le Lamer, chef de l'unité des grandes cultures de FranceAgriMer, lors du conseil spécialisé de la filière céréalière qui s'est tenu mercredi 14 janvier.
D'autre part, la faiblesse de l'euro est un atout de taille pour les céréales exportées au départ de la zone euro. Au sein de cet ensemble, les exportations en blé tendre de la France ont été revues à la hausse, de 300.000 tonnes, à 8,8 Mt. La France est devenue le premier fournisseur du Gasc égyptien, devant la Roumanie et la Russie, « avec 1,3 Mt vendues au 8 janvier 2015 », a commenté Olivia Le Lamer. L'origine française continue ainsi d'afficher une compétitivité en termes de prix du fait de la baisse de l'euro et du faible coût du fret.
L'Allemagne profite du retrait russe
Cependant, ce serait l'Allemagne qui bénéficierait de la réduction des exportations russes sur la scène internationale. En effet, le pays présente une qualité proche de celle du blé russe. Mais, par effet de domino, la France pourrait ainsi exporter du blé fourrager en Allemagne.
En outre, on observe depuis deux campagnes une nouvelle concurrence de la Lituanie, de l'Allemagne ou de la Pologne. Ces deux derniers pays gagnent des parts de marché sur l'Algérie, première destination traditionnelle du blé français.
Les stocks finaux de maïs et de blé tendre restent lourds : de l'ordre respectivement de 4 Mt et 4,3 Mt.
A télécharger :
- Les bilans du blé tendre, du blé dur, de l'orge, du maïs (FranceAgriMer, 14 janvier 2015)
- La conjoncture céréalière (FranceAgriMer, 14 janvier 2015)
- Le panorama mondial des marchés (FranceAgriMer, 14 janvier 2015)