Conséquence de la chute du prix du blé et de la baisse des aides PAC, « de nombreux céréaliers vont jeter l'éponge », alertent la Coordination rurale (CR) et son Organisation des producteurs de grains (OPG) dans un communiqué du 19 août.
« Les producteurs de grains passent aux yeux de leur ministère pour les nantis de l'agriculture. En réalité, ils vont voir cette année leurs résultats économiques se dégrader une fois de plus après la dégringolade de 2013 (baisse de 56 % de leur revenu par rapport à la moyenne des trois années antérieures !), y compris même dans les quelques régions avantagées par une climatologie ou des sols favorables. L'avenir, à partir de 2015, inquiète la CR et l'OPG. »
« A la suite de difficultés climatiques dans l'UE, en Russie et aux USA, entre les années 2007 à 2012, il y a eu trois bons millésimes pour les grains français. Alors qu'en 25 ans, le prix des grains avait été divisé par 2,5 en monnaie constante, ces trois années ramenaient tout juste la rentabilité de l'activité à un niveau convenable pour les exploitations à taille humaine. Ces trois exercices corrects ont entouré les années 2008 et 2009 qui avaient été les pires depuis 50 ans. »
« Les conditions climatiques de la campagne céréalière 2014 ont été délicates, avec surtout des conditions pluvieuses à la récolte qui ont entraîné des dégradations de qualité importantes (germination sur pied). Suite à de bonnes récoltes dans les autres régions du monde et à l'importation par l'UE de 15 millions de tonnes de maïs ukrainien, le cours du blé panifiable a chuté et le marché des céréales fourragères est totalement engorgé. La filière française des céréales, qui se félicitait des importations de maïs, dans l'espoir de pouvoir exporter plus de blé, a perdu son pari et plombé les marchés au détriment des producteurs. »
« Des prix très inférieurs aux coûts de revient »
« Les prix proposés aux agriculteurs (135 €/tonne pour le blé tendre) sont actuellement très inférieurs aux coûts de revient (170 €/tonne, aides PAC incluses). 2015 sera la première année de la PAC version Ciolos. Dans sa déclinaison française, M. Le Foll a en plus décidé de ponctionner les céréaliers de 20 % de leurs aides... »
« Sans prix et avec des aides réduites, comme sur la période 2000-2005, de nombreux céréaliers vont jeter l'éponge et leurs terres iront à l'agrandissement et aux investisseurs étrangers. Sans remise en cause immédiate de cette mauvaise PAC, libre-échangiste pour les marchés et administrée à outrance pour les agriculteurs, l'UE va finir de détruire ce qu'elle a de plus précieux : la sécurité de son alimentation », conclut le communiqué.
pays touristiques
vendredi 22 août 2014 - 12h13
nos dirigeants verts en tête veulent que la France soit un pays verdoyants avec des petits loups , supprimer les paysans qui polluent, bref plus d'agriculture mais une nature naturelle qui s'appelle une déagriculture durable,( et faire payer en premier les 52% d'electeurs qui ont votés au présidentiel)