« Le 12 mai prochain sera inaugurée la nouvelle plateforme de phénotypage à haut débit, Phénofield, sur le site d'Arvalis de Ouzouer-le-Marché (Loir-et-Cher) », a annoncé le 4 mars 2015 David Gouache, chef du service des valorisations des biotechnologies lors d'une conférence de presse.
Cet outil de recherche en plein champ, qui s'étend au total sur 7,5 hectares, est composé de huit serres mobiles pouvant se déplacer sur des rails. Il permettra de rationner simultanément les pluies reçues par 384 microparcelles afin « d'identifier de manière accélérée les gènes contribuant à la tolérance du blé et du maïs aux stress hydrique ». Le déficit de rayonnement peut également être étudié.
Le phénotypage consiste en effet à décrire les caractères agronomiques des plantes dans un milieu donné. Sous les serres, des portiques mobiles bardés de capteurs, appareils d'imagerie, outils d'enregistrement et de gestion de données passeront ainsi régulièrement en revue les plantes sans les détruire.
Un dispositif unique en Europe
La première expérimentation sur maïs va démarrer en avril 2015, dans le cadre du programme Amaizing. Le blé tendre suivra en septembre 2016 (projet Breedwheat). Le dispositif pourra ultérieurement s'étendre à d'autres cultures comme le pois, la pomme de terre, la betterave...
Ce dispositif, unique en Europe, est doté d'un budget de 8,7 millions d'euros, financés à 50 % par les investissements d'avenir. C'est un des maillons du projet Phenome, le réseau français de phénotypage à haut débit lancé en 2013 et coordonné par l'Inra. Il comporte plusieurs plateformes de recherche en laboratoire et en plein champ, dont celle d'Ouzouer-le-Marché.