Les défenseurs du foie gras en Californie, où la production et la vente de ce mets sont interdits depuis le 1er juillet, ont échoué mercredi dans leur tentative de faire invalider l'interdiction par la justice, mais feront appel de cette décision.
Lors d'une brève audience devant un tribunal fédéral à Los Angeles, le juge Stephen V. Wilson a rejeté les arguments d'un syndicat de producteurs canadiens de foie gras, d'un groupe de restauration et d'un producteur de la région de New York, qui accusent l'interdiction d'être anticonstitutionnelle.
L'avocat des plaignants, Michael Tenenbaum, a affirmé qu'il porterait le dossier devant la cour d'appel de l'ouest des Etats-Unis, à San Francisco.
Selon lui, l'interdiction, entrée en vigueur le 1er juillet 2012, est « anticonstitutionnelle, vague et contraire aux lois du libre commerce ». Il affirme que l'interdiction coûte à ses clients 15.000 dollars par jour.
Un restaurant qui mettrait du foie gras à son menu s'expose à une amende pouvant aller jusqu'à 1.000 dollars.
La décision de la Californie, défendue par les défenseurs des droits des animaux, a suscité la consternation des producteurs et de nombreux grands chefs américains et internationaux.
L'impact de l'interdiction est quasi nul pour les producteurs français car les exportations de l'Hexagone vers les Etats-Unis étaient déjà tombées, ces quatre dernières années, de 13 à 5 tonnes par an, en raison des contraintes sanitaires et vétérinaires américaines, selon le Comité interprofessionnel du foie gras (Cifog).
Les conséquences sont en revanche plus sensibles pour les producteurs locaux et canadiens, comme l'Association des éleveurs de canards et d'oies du Québec, l'un des plaignants dans ce procès.
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