Dans le sud de la France jusqu’au Centre, les moissons de blé devraient se finir ce week-end, si les conditions climatiques le permettent. En revanche, dans le Nord et le Nord-Ouest, elles ont à peine commencé à la fin de semaine dernière.
Les pluies récentes ont fortement perturbé l’évolution des chantiers ainsi que la qualité des céréales. Le rendement et la qualité sont très hétérogènes selon les types de sol, les variétés, les conditions climatiques, mais aussi selon les itinéraires culturaux (techniques simplifiées et protection phytosanitaire). Dans l’ensemble, ils sont très décevants par rapport aux attentes.
En blé dur dans le Sud, les rendements varient du simple au double pour une moyenne qui atteint péniblement 40 q/ha. En Poitou-Charentes, on compte dix quintaux de plus mais toujours en deçà d’une année normale. Les poids spécifiques sont aussi très décevants et hétérogènes (de 60 à 80 kg/hl). Le taux de protéines est assez bon pour atteindre une moyenne d’environ 14%.
En blé tendre, on estime à 20% la perte de rendement par rapport à une année normale due notamment à de fortes pressions de la rouille brune et de la fusariose. Les poids spécifiques sont très variables et tournent autour de 74 kg/hl. En revanche, le taux de protéines et le temps de chute de Hagberg sont dans l’ensemble assez bons. Il reste à espérer qu’il ne pleuve plus jusqu’à la fin de la récolte pour que ces résultats ne se dégradent pas plus, un vœu qui ne se réalisera pas partout.