«A 125 €/t que nous payons aux organismes stockeurs, nos prix d'achat sont supérieurs à ceux du marché. Le blé meunier pour l'exportation à Rouen est payé aujourd'hui 110 €/t», a déclaré Jérôme Verrier, le directeur de l'usine de bioéthanol de Lillebonne (Seine-Maritime), vendredi, lors d'une rencontre avec la presse.
Aussi, il espère que la rémunération du blé éthanol restera supérieure au marché durant toute la campagne 2009-2010. En effet, ce débouché avait été décrié en raison de prix moins rémunérateurs, lors des deux campagnes précédentes.
La hausse du prix de l'éthanol en lien avec la hausse du sucre et la baisse du prix des céréales expliquent la meilleure rentabilité de ce débouché.
«A la demande des agriculteurs des coopératives adhérentes, nous commençons à travailler avec des céréales de qualité fourragère moins riches en amidon, blé fourrager, orge, triticale. Elles ont un rendement industriel moins important mais elles sont économiquement plus rentables pour les agriculteurs», a poursuivi le directeur du site de Lillebonne.
Les responsables de l'usine comptent beaucoup sur les avancées en recherche enzymatique pour améliorer le rendement industriel, valoriser la cellulose et aller progressivement vers les biocarburants de deuxième génération. «Cela bouillonne dans ce secteur de recherche», se félicite Pierre-Christophe Duprat, directeur général de la division de la transformation des céréales de Tereos, actionnaire principal du site..