La volatilité actuelle des prix du blé dur fait renaître plus vivement la volonté de création d'un marché à terme pour cette céréale. Jeudi, à l'occasion de la journée nationale consacrée au blé dur organisée par Arvalis à Marseille, François Pignolet, directeur général adjoint du groupe coopératif Axereal, a dressé une esquisse de cet hypothétique futur contrat à terme.
Selon le responsable d'Axereal, l'un des instigateurs du tout nouveau contrat à terme de l'orge de brasserie apparu en 2010, il faudrait réfléchir à deux points de livraison différents pour le débouclage des contrats. Lesquels doivent être les plus 'liquides", c'est-à-dire qu'il faut choisir un lieu, où l'achat et la vente de cette marchandise soient la plus régulière et représentent le plus de volumes possible. Dans ce contexte, « la ville de Foggia en Italie apparaît comme l'un des points de livraison crédible », note François Pignolet.
D'autre part, la qualité définie dans les contrats devrait être basse, afin de permettre le maximum de transactions. Ces contrats serviront de base permettant de négocier des qualités plus élevées avec un système de prime.
« Même en travaillant tous ensemble très fort et très vite, il faudrait tout de même attendre entre un à deux ans pour créer ce type de marché », a appuyé François Pignolet. « Le marché à terme de l'orge de brasserie s'est ouvert en 2010, après trois ans de négociation », rappelle t-il.