Les conditions nécessaires à la mobilisation de la biomasse ont été rappelées, lors d'un colloque organisé par Arvalis, mardi au Sima. Mais elles restent difficiles à mettre en œuvre sur le terrain.
La question du stockage de la biomasse et de la logistique posent notamment un problème pour ceux qui désirent investir dans cette filière.
Sébastien Prioux, d'Elyo, a pris l'exemple de l'usine de production de vapeur et d'électricité de Biolacq Energies (Pyrénées-Atlantiques). «Nous avons des plates-formes de stockage chez les fournisseurs, à l'usine et à des points clés de l'approvisionnement comme dans le massif landais. L'aire de stockage couverte s'est révélée être la meilleure solution pour favoriser le séchage des cannes de maïs notamment», a-t-il expliqué.
Biolacq utilise également des plaquettes forestières comme ressource. Selon l'Office national des forêts, le «marché des plaquettes, dont le potentiel est estimé à 300.000 tonnes par an, devrait être multiplié par vingt dans les trois ans à venir».
Mais même si la ressource paraît disponible, la filière du bois énergie doit encore se structurer. «Les forestiers attendent la demande et les collectivités, par exemple, pensent qu'il n'y a pas d'offre, estime un forestier. Pour que la filière soit prête, une concordance doit être trouvée entre l'offre et la demande.»