La Ville de Paris a voté mardi un plan sur la biodiversité qui se traduira notamment d'ici à 2020 par la création de 7 hectares de toitures végétalisées. La capitale, qui possède déjà 3,7 ha de ce type, est une des premières métropoles européennes à se doter d'un tel outil.
Bertrand Delanoë a jugé que ce plan sur la biodiversité, voté quasi à l'unanimité, était un « immense défi de santé publique qui implique tous les secteurs », qu'il s'agisse « d'éliminer les pesticides dans les espaces verts, de favoriser les filières agricoles courtes pour diminuer les transports ».
Par exemple, 300 ruches sont déjà installées dans Paris, « témoignant de l'amélioration de la qualité de notre environnement », a relevé le maire socialiste de la capitale.
Le plus concret pour l'instant est l'objectif de créer 7 hectares de toits végétalisés dont quinze jardins en terrasse d'ici à 2020.
Ils viendront s'ajouter aux 3,7 hectares de toits végétalisés que compte actuellement la ville, créés au bénéfice d'un financement ad hoc depuis 2005.
Bien moins complexe à mettre en place que des murs végétalisés, ces toits « participent à l'isolation des bâtiments et sont un refuge pour la biodiversité », a expliqué l'entourage de Fabienne Giboudeaux, l'adjointe EELV chargée des espaces verts en charge du dossier.
Le plan entend aussi renforcer les trames vertes et bleues, ces corridors écologiques que sont les arbres ou les voies fluviales.
Selon Claire de Clermont-Tonnerre, élue de l'UMP du XVe, ce plan « va dans le sens de la stratégie nationale » 2011-2020 pour la biodiversité « qu'a présentée la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet ».
« On demandait l'étude d'un certain nombre de toitures végétalisées et on ne comprend pas que ce soit rejeté, a toutefois regretté Mme de Clermont-Tonnerre. On a proposé la création d'une maison de la biodiversité sur la petite ceinture dans l'ancienne gare de Vaugirard (XVe) qui est de plain-pied avec la petite ceinture qui sera transformée en corridor écologique en 2013. »