Les responsables de la Convention sur la diversité biologique (CDB) espèrent avoir d'ici à la fin de l'année les 50 signatures pour l'entrée en vigueur du protocole de Nagoya sur l'accès aux ressources génétiques, a indiqué vendredi le secrétariat de la CDB à Montréal.
« Nous espérons que cela sera fait d'ici à la fin de l'année », a indiqué le porte-parole de l'organisme David Ainsworth.
Adopté le 29 octobre 2010, à Nagoya, au Japon, par 193 pays participant à la Conférence sur la diversité biologique, le protocole porte sur le partage juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques.
Il crée un cadre légal contraignant pour partager les bénéfices (pharmacie, cosmétique) tirés des ressources génétiques des pays du Sud qui abritent l'essentiel des espèces de la planète.
Il a été ouvert à la signature mercredi au siège de l'ONU à New York, où le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé à son entrée en vigueur rapide.
Lors de la cérémonie, des représentants de la Colombie, du Yémen, du Brésil et de l'Algérie ont signé le document qui reste ouvert à la signature jusqu'au 1er février 2012.
Il entrera en vigueur 90 jours après le dépôt du cinquantième instrument de ratification, d'acceptation, d'approbation ou d'adhésion, qui doit suivre sa signature.
Sous réserve de son entrée en vigueur, une réunion des parties adhérentes au protocole devrait se tenir dans le cadre de la conférence de la CDB prévue en Inde du 8 au 19 octobre 2012.
A l'occasion de la cérémonie de mercredi, Monique Barbut, directrice générale et présidente du Fonds pour l'environnement mondial (FEM), a annoncé un projet de l'ordre d'un million de dollars pour soutenir l'entrée en vigueur rapide du protocole. Ces fonds pourraient bénéficier à une vingtaine de pays en développement, a-t-on indiqué vendredi au secrétariat de la CDB.